La tension monte entre taxis professionnels et occasionnels

Le mois de mai est traditionnellement rythmé sur la Côte d’Azur par son festival de Cannes, son Grand Prix de Monaco et ses sempiternelles altercations entre taxis professionnels et chauffeurs occasionnels. Ces derniers viennent généralement en force pour profiter de la manne de clients qu’offrent les deux grandes manifestations cannoise et monégasque. Cette concurrence, parfois « déloyale », ne manque pas de poser des soucis de cohabitation avec les professionnels locaux. Cette année encore, la tension monte entre taxis et VTC d’un côté et chauffeurs « Uber » non déclarés de l’autre. « On est littéralement envahis par des gens qui font ce qu’ils veulent ,dénonce le président des taxis niçois, Christophe Charpentier. Ils chargent n’importe où, à Nice, à Cannes, à Monaco… Jusque sur les arrêts de bus. Alors que nous nous sommes obligés de charger dans nos stations», dénonce ce professionnel niçois.

Menace de blocus de l’aéroport

« Nous n’avons rien contre les entreprises de VTC. Il faut que tout le monde puisse travailler. Mais, là, nous avons affaire à des gens qui déboulent de partout et qui ne respectent aucune règle. Ils n’ont ni macaron, ni vignette» ,assure Christophe Charpentier qui demande à la préfecture de mettre en place «plus de contrôles ». Sans quoi, les taxis envisagent de bloquer une nouvelle fois l’aéroport. Même si le patron niçois de cette corporation profère cette menace «à contrecoeur»: « Nous ne sommes pas là pour embêter la population. » Pour autant, «il faut que les autorités mettent fin à l’anarchie, martèle-t-il. Parce que cela devient dangereux. La tension monte, on se fait menacer verbalement et physiquement. Tous les jours j’ai des collègues qui se font faire des queues de poisson sur l’autoroute. On en a marre!»