Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Baroin en tournée dans le Sud
François Baroin, chef de file LR pour les législatives, s’est essayé à l’art de la synthèse entre les sensibilités d’une droite traumatisée par sa défaite à la présidentielle, lors d’une tournée dans le Sud (dont hier soir à Toulon) destinée à convaincre qu’une victoire en juin est possible. De Vincent Chriqui, candidat LR/UDI dans l’Isère et ex-directeur de campagne de François Fillon, à Georges Fenech, candidat dans le Rhône et sarkozyste qui avait très tôt demandé le retrait de Fillon, M. Baroin tient à tous le même discours volontaire.
« Le plus petit dénominateur commun »
« Mon devoir, c’est de rassembler tout le monde», affirmait-il mardi soir lors d’un meeting à Jonave (Rhône), fort de son expérience de président de l’Association des maires de France, qui l’oblige à écouter tous les élus, quelle que soit leur étiquette. « Je suis peut-être le dernier, le plus petit dénominateur commun de tous ces candidats. [...] Je mènerai le combat jusqu’au bout», promet celui qui s’affichera aujourd’hui avec Nicolas Sarkozy dans sa ville de Troyes. À l’étape de Marseille, à la permanence de la candidate Solange Biaggi, on se refuse à « croire aux sondages ». «Le Premier ministre pour nous, c’est François Baroin », tonne Jean-Claude Gaudin sous les bravos du public. Pour François Baroin, Macron veut certes « tuer la droite » mais n’y parviendra pas : «La droite et la gauche existent depuis 250 ans et structurent la société française. » À l’exécutif qui souhaite voir d’autres personnalités de droite le rejoindre, il répond que «le meilleur moyen d’avoir une politique de droite, c’est que la droite et le centre gagnent les législatives. On va aider Macron à aller encore plus loin. Je lui donne rendezvous le 18 juin. »