Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
La meilleure des réponses
Héroïque de combativité et vainqueur à Villeurbanne (66-71), Monaco relance totalement ce quart de finale des playoffs et s’offre une belle demain soir à Gaston-Médecin
Auteur d’une entrée en matière douloureuse lundi soir dans sa salle, l’AS Monaco était au bord du précipice. Elle a pris une éclatante revanche hier soir dans l’enceinte villeurbannaise. Le leader de la saison régulière savait le champion de France en titre friable chez lui (huit défaites en saison régulière), il a eu tout bon. Mangée dans l’agressivité à Gaston-Médecin, la Roca Team a cette fois marché sur son adversaire. Méconnaissables, les hommes de Zvezdan Mitrovic, qui avait changé pas moins de trois joueurs de son cinq de départ, gagnaient tous les duels, mettaient sous l’éteignoir le duo Ware - Nelson, détruisant totalement le jeu de l’ASVEL. Watkins, seul à surnager, et ses partenaires ne marquaient qu’une seule de leurs seize premières tentatives dans le jeu, se retrouvant déjà loin à l’entame du deuxième quart (919). Alors certes, deux dunks de Jean-Charles secouaient l’Astroballe, mais l’ASM maîtrisait son sujet. Malgré ses dix pertes de balle à la pause, elle trouvait en Amara Sy, un peu comme chez lui à Villeurbanne, un vrai chef de meute pour la laisser aux commandes (1825 puis 23-31 à la mi-temps).
Bost, décisif dans le money-time
La situation se compliquait alors au retour des vestiaires, quand la « Green Team », métamorphosée, se lançait dans un magnifique baroud d’honneur. Avec Watkins au four et au moulin, les locaux plaçaient un 11-0 qui les mettait devant au score pour la première fois depuis… la 2e minute. Le champion de France se mettait alors à rêver, déjà aux demi-finales, quand son pivot lui donnait cinq points d’avance (40-35, 26e), mais Jamal Shuler entrait alors en scène. Muet jusque-là et lesté de trois fautes, l’arrière américain inscrivait huit points de rang (dont deux T3 époustouflants) pour remettre sa formation sur les bons rails. Et comme celle-ci dominait à nouveau largement le rebond, et pouvait compter sur un Dee Bost déterminant dans le money-time, elle ne desserrait pas son étreinte pour offrir une bien belle réponse. Reste maintenant à finir le boulot chez elle, là où elle est supposée disposer de l’avantage du terrain. Sachant que depuis l’entame des playoffs, une seule équipe sur six, s’est imposée à domicile…