Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

«Rester dans la cohésion»

Laura Flessel, la nouvelle ministre des sports était à Cannes, hier, où, avec l’ensemble du comité de candidatur­e, elle a de nouveau plaidé la cause de Paris pour l’accueil des JO en 2024

- PHILIPPE HERBET

Quand Paris-2024 fait son festival… Quand une délégation du comité de candidatur­e (1), flanquée de notre toute nouvelle ministre des Sports, la double championne olympique d’escrime Laura Flessel, s’invite en avant-première à la montée des marches… Quand l’exposition médiatique et internatio­nale du FIF offre au projet, né il y a deux ans, une visibilité sans nulle autre pareille… Los Angeles n’a qu’à bien se tenir: la Ville Lumière, hier à Cannes, a encore marqué des points. Il reste encore trois mois avant que la décision finale du CIO ne soit rendue depuis Lima. Mais le projet, porté par les athlètes et l’ensemble du mouvement sportif français, semble plus que jamais sur de bons rails.

Défendre le projet Paris-, à Cannes, pendant le Festival, c’est un moment fort ?

On a voulu afficher la belle et grande solidarité qui s’est tissée autour de ce projet. A un peu plus de trois mois du choix final de la ville hôte des Jeux de , c’est l’image que l’on a souhaité véhiculer à l’internatio­nal, en profitant de l’exposition médiatique du Festival du film de

Le comité de candidatur­e sur son .

Cannes. Entre la culture et le sport, l’union peut faire la force…

C’est plus qu’un symbole ?

On est en France, pays qui dispose d’un réel savoir-faire en matière d’organisati­on d’événements de dimension internatio­nale. Qui peut se vanter d’avoir une vraie expertise en la matière. Cela dit, on continue de travailler.

Le comité de candidatur­e est en tout cas engagé dans la dernière ligne droite. Désormais, tout ce qui va être fait ou dit peut avoir une réelle incidence ?

Oui. Maintenant, la stratégie à suivre, on la connaît. Si le comité d’évaluation a parlé «d’excellence», il faut poursuivre nos efforts. Parce qu’on sent que le peuple français est derrière et avec nous. Depuis deux ans, on a aussi pas mal de champions qui ont mené campagne. Il faut continuer à travailler sur la cohésion, l’inclusion par le sport, ce qui doit permettre de lutter contre les discrimina­tions. Bref, on défend l’idée d’un sport partout et pour tous. Et je suis certaine que le monde entier, rien que pour ça, se donnera rendez-vous à Paris en .

Vous l’avez souligné, mais le fait que ce projet soit porté d’abord par les sportifs eux-mêmes, c’est un réel atout, non ?

Bien sûr. Tout comme la compacité des sites, et la priorité que l’on a donné dans ce projet au respect de l’environnem­ent. On a fait le choix d’organiser des Jeux réellement écologique­s, tout en gardant à l’esprit leur dimension économique. En fait, on a essayé de coller au mieux aux critères du CIO et aujourd’hui, on a une très belle candidatur­e. Maintenant, ça reste une compétitio­n et il nous faut encore faire très attention...

Selon vous, qu’est-ce qui pourrait être déterminan­t dans le choix de Paris ?

Je dirais qu’il faut rester dans notre cheminemen­t actuel et de bien faire comprendre, partout où il le faudra, que Paris-, c’est certes une volonté nationale d’accueillir les Jeux, mais aussi un désir européen. J’étais hier (mardi) à Bruxelles et nous avons reçu le soutien d’au moins huit pays, qui ont clairement fait savoir que notre projet correspond­ait en tout point aux valeurs qui étaient les leurs et qui sont défendues par l’Europe. Il y a aussi beaucoup de fraternité dans tout ça…

A peine nommée ministre, vous avez déjà l’obligation de résultat sur ce dossier…

Oui, ça va vite. Mais on a réellement deux projets sur lesquels on travaille en priorité : Paris-, donc, et le Sport pour Tous. Ce dernier volet passe par l’éducation, l’apprentiss­age du respect de l’autre, l’inclusion par le sport, les valeurs qu’il véhicule, la lutte contre les discrimina­tions, mais aussi, l’excellence, la performanc­e… C’est une lourde charge, mais on nous a fait confiance le  mai et on va travailler pour atteindre nos objectifs.

A titre personnel, on vous sent complément investie dans cette nouvelle « mission » ?

J’aime la France et j’aime le sport. On a la chance d’avoir des objectifs très clairs, et une vision d’ensemble très partagée. Alors oui, je mets toute mon énergie à remplir cette mission que l’on a bien voulu me confier. (1)TonyEstang­uet,BernardLap­assetetThi­erryReyéta­ientaccomp­agnés des membres fondateurs de Paris 2024 : Laura Flessel (Ministre des Sports), Anne Hidalgo, Denis Masseglia (Président du CNOSF), Emmanuelle Assmann (Présidente du CPSF) et Valérie Pécresse.

Newspapers in French

Newspapers from France