Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Les anciens au rapport
Ils ont quitté le Gym l’été dernier et certains manquent cruellement au collectif de Lucien Favre. Mais où en sont Baysse, Ricardo, Belhanda, Eysseric, Boscagli et les autres ?
Paul Baysse, dans le dur…
En fin de contrat et non prolongé par le Gym, avec lequel il n’est jamais tombé d’accordsur le plan salarial, Paul Baysse a rejoint Malaga l’été dernier. Dans le sud de l’Espagne, l’ancien capitaine des Aiglons apprécie sa vie au quotidien, mais les résultats ne suivent pas. L’équipe entraînée par Michel (ex-Marseille) est dernière de la Liga avec seulement quatre points au compteur. Malaga a dû attendre la 10e journée pour remporter son premier match de championnat. A 29 ans, “Polo” a toutefois eu le privilège de découvrir le Nou Camp, le 21 octobre dernier ( défaite 2- 0). En onze journées de Liga, Baysse a été titulaire huit fois, avec un but à la clé, contre l’Athletic Bilbao.
Ricardo Pereira, retour en grâce
Nice peut aujourd’hui mesurer la chance qu’il a eue d’avoir Ricardo Pereira dans son effectif durant deux saisons. Un bonheur au quotidien, ce garçon qui faisait l’unanimité sur et en dehors du terrain. Les dirigeants azuréens ont évidemment songé à le conserver, mais pour cela, il aurait falludébourser auminimumvingt millions d’euros, ce qui n’entre pas encore dans les critères du club. De retour à Porto, Ricardo s’est fait une place sur le côté droit de la défense. Il y brille même en Ligue des champions. Des performances de haut niveau qui lui ont permis de faire son come-back en sélection, avec une titularisation contre l’Arabie Saoudite il y a quelques jours (une passe décisive, au passage). Après onze journées, Porto est en tête de son championnat. A Nice, Lucien Favre l’avait installé au poste de milieu droit en fin de saison. Une idée lumineuse quand on se souvient de son match d’anthologie contre le Paris Saint-Ger- main (victoire 3-1, en avril).
Belhanda mène la danse
Lucien Favre était son premier fan. Le Suisse adorait le goût de l’effort et la subtilité technique de l’international marocain. Malgré des statistiques pas vraiment éblouissantes (3 buts, 6passes décisives), Younès Belhanda fut l’un des grands artisans de la saison historiqueduGym. Sa combativité et sa rage sur un terrain étaient contagieuses. Des vertus qui font défaut, par moments, depuis le début de saison. Comme pour Ricardo, les décideurs ont longuement pesé le pour et le contre àl’heurede lever (ou pas) l’option d’achat. C’est finalement le non qui l’a emporté et Galatasaray a sauté sur l’occasion. Montant du transfert : huit millions d’euros. En Turquie, Belhanda, qui vient de contri- buer à la qualification du Maroc à la Coupe du monde, disposed’un salaire confortable (environ250000 euros nets) et d’un statut de star. Avec Bafétimbi Gomis et Sofiane Feghouli, il forme un trio redoutable qui permet à Gala tas ara y d’ être en tête de son championnat. Ses statistiques ? Un but et cinq passes décisives, déjà. Les seuls points négatifs ? Une élimination prématurée en barrages de la Ligue Europa et un carton rouge récolté lors du derby contre Fenerbahçe.
Dalbert barré par Nagatomo
Ce fut l’un des feuilletons de l’été. Après de longues semaines de négociation, et alors que Nice ne souhaitait pas le vendre, Dalbert a finalement pris la direction de l’Inter Milan contre une somme estimée à 29 millions d’euros. Un record dans l’histoire de l’OGC Nice qui n’avait pas anticipé le départ de son latéral brésilien. Dans l’urgence, les dirigeants ont misé sur Racine Coly de Brescia (3 millions d’euros), dont on n’a pas encoreeu le loisir de juger le niveau, puisqu’il ne joue jamais en équipe première. Une erreur de casting? C’est encore trop tôt pour l’affirmer, mais ça y ressemble. Pour Dalbert, ce n’est pas la « Dolce Vita » àMilan. Il ne joue plus depuis le 1er octobre et ne compte que trois titularisations en Serie A. L’objectif Coupe du monde avec la Seleçao semble illusoire. Tite, le sélectionneur, ayant préféré le Monégas- que Jorge pour pallier la blessure de Marcelo, en octobre. A l’Inter, Dalbert est barrépar le Japonais Nagatomo.
Eysseric, en salle d’attente
Avec quatre buts et sept passes décisives en vingtneuf apparitions, Valentin Eysseric a tenu son rang la saison dernière, devenant au fil des matchs l’un des maillons essentiels du collectif de Lucien Favre. Alors qu’il était déjà d’accord avec la Fiorentina autour d’un contrat de quatre ans, le milieu a rendu bien des services lors de la double-confrontation contre l’Ajax Amsterdam. Lucien Favre ne voulait pas le perdre, mais Nice ne souhaitait pas prolonger son bail qui se terminait en juin 2018. Après des discussions acharnées, les deux clubs sont tombés d’accord sur un transfert à quatre millions d’euros. Le nouveau numéro dix de la Fio ne s’est pas encore imposé dans le onze : 8 apparitions, dont 3 titularisations. Une blessure lui a fait prendre du retard juste après son arrivée.
Boscagli, l’envol
C’est un cas qui fait débat. Pourquoi Nice a prêté son jeune latéral gauche, alors qu’il ne disposait plus de spécialiste du poste après le départ de Dalbert ? Tout simplement parce que Lucien Favre ne croyait pas en lui, alors qu’il avait été l’auteur d’une très bonne entrée en jeuàNaples. C’est un choix de coach, accepté par défaut par les dirigeants qui se sont empressés de prolonger le contrat de Boscagli avant qu’il file à Nîmes, où il est prêté sans option d’achat. Dans le Gard, “Bosca” s’éclate. Il joue tous les matchs (10) et plutôt très bien. Les “Crocos” sont deuxièmes de Ligue 2, tandis que le Gym, lui, évolue avec deux droitiers sur les côtés de sa défense. Cherchez l’erreur…
Bosetti, à la relance
C’est à Laval que “Bosette” a décidé de redonner un nouvel élan à sa carrière. En Mayenne, l’objectif est de remonter en Ligue 2. En championnat, l’attaquant a marqué deux buts et offert deux passes décisives. En Coupe de France, il a scoré à trois reprises. Le Stade Lavallois est cinquième de National 1. « Cela se passe bien, confie Alexy Bosetti. Je suis dans les temps et physiquement au point. On a deux gros matchs à Grenoble et Lyon qui nous attendent. J’ai très envie de connaître l’épopée d’une montée. »
Mais aussi...
Prêtés à Châteauroux, Mouez Hassen et Saïd Benhrama (3 buts) ont réalisé un bon début de saison. Le gardien formé au club enchaîne les matchs et retrouve de sa superbe. Il serait dans le viseur de la Tunisie qui vient de se qualifier pour la Coupe du monde en Russie. Pour Dorian Caddy (8 matchs, 1but), l’aventure avec Quevilly/Rouen, 19e de Ligue 2, tarde à décoller.