Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
On les singe drôlement...
L’année dernière, Trump faisait son entrée dans l’arène politique, symbolisant la puissance de l’argent qui méprise tout. Le revoilà, mèche blonde plus rebelle, plus factice, plus folle que jamais. Brocardé sur deux chars : « Programme spatial USA/Corée du Nord » et « La planète des singes ». À bord du premier, dessiné par l’agence de communication Félix Création et fabriqué par les Povigna : Trump, au visage saisissant de véracité, transforme l’abominable Coréen, «Kim con», faciès poupin et cruel, en homme-canon. Seconde « trumperie » avec « La planète des singes ». Une maquette de l’Américain Chad Crowe, réalisée par Cédric Pignataro et son équipe. Une astronaute s’écrase avec sa fusée « Démocratie » sur une terre hostile, peuplée de singes tyrans, aux canines acérées : Trump à côté de la statue de la liberté en mille morceaux, Erdogan, le Turc et le monument Sainte-Sophie pulvérisé, Poutine, dominant une église bancale, pianotant sur un ordinateur relié à la terreur nucléaire, Theresa May et Big Ben en capilotade. Chacun son monument, chacun son armement et sa pulsion destructrice. Un vaisseau très réussi, très lourd en signification. Il fit une apparition timide, version tête nomade, l’an passé. Revoilà Jupiter. Le petit Macron à trois têtes tourbillonnant dans une toupie qu’actionne sa maternelle épouse. Le nom du char, signé Félix Création-Povigna ? « Brigitte attacks » ! Enfin, quatrième char à connotation politique : « Rocket Brexit». Aux crayons : Chad Crowe. À la concrétisation en 3 D : les Povigna. Le sens de cette Big Ben-fusée ? Sortir de l’euro galaxie. Voyage sans retour pour la première mission spatiale des Anglais perdus dans l’espace.