Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Victimes du -Juillet : un an pour l’ancien porte-parole
Vincent Delhomel-Desmarets a été condamné hier à un an ferme et six mois avec sursis mise à l’épreuve par la cour d’appel d’Aix-en-Provence, qui a confirmé le premier jugement
Vincent Delhomel-Desmarets, l’ancien porte-parole des victimes du 14-Juillet, l’association «Promenade des Anges », a été condamné à un an ferme et six mois avec sursis mise à l’épreuve (pendant deux ans) hier matin par la cour d’appel d’Aix-enProvence. Il a été relaxé des faits d’escroquerie et condamné pour abus de confiance aggravé. Le tribunal n’a donc pas suivi les réquisitions du parquet qui avait réclamé cinq ans dont un avec sursis. Il l’a condamné à la même peine qu’en première instance.
Notes de frais de taxi et restaurants
Il devra en outre verser 6 778 euros pour dommages matériels et 10 000 euros pour préjudice moral. Son maintien en détention a été confirmé. La cour d’appel a toutefois ouvert la voie à un aménagement de peine par le port du bracelet électronique. L’ex-secrétaire général de l’association, 50 ans, était rejugé pour abus de confiance et escroquerie. La justice lui reprochait d’avoir détourné à son profit la recette d’une opération caritative, «Courir pour nos anges », menée lors du marathon Nice-Cannes fin 2016. Ainsi que d’avoir présenté des notes de frais indues pour ces mêmes prestations (restaurants, taxis...) pour un montant de 10 000 euros. « Ce jugement est une surprise. Les réquisitions du procureur en appel avaient été très sévères, confiait hier, un brin amère, Emilie Petitjean, ancienne présidente de l’association. Il eut été juste qu’il prenne un peu plus, ne serait-ce que pour avoir eu l’outrecuidance de faire appel.» L’avocat de l’association, Me Julien Darras, admet que les réquisitions du parquet général étaient peut-être un peu sévères. « La décision rendue par la cour d’appel est équilibrée car elle a pris en considération le préjudice moral. Cette affaire a entraîné de nombreuses conséquences pour l’association, et gravement atteint à son image. » Le 11 octobre 2017, le tribunal correctionnel de Nice avait également infligé 18 mois de prison, dont 12 fermes, à celui qui fut le premier porte-parole médiatique de l’association des victimes du 14-Juillet. En détention depuis, il avait été rejugé le 30 janvier dernier et le jugement mis en délibéré. « Nous allons désormais pouvoir tourner la page », confie Emilie Petitjean.