Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Bienvenue en Russie
Neige et température négative attendent les Aiglons demain soir dans la capitale, Moscou, peuplée de 12 millions d’habitants. Un dépaysement total !
Nice-Moscou, c’est quatre heures de vol plus deux heures de décalage horaire. Avec un décollage prévu à 13 heures, et un thermomètre affichant 13 degrés, le dépaysement est total à l’arrivée dans la capitale russe. A 18 heures donc, il faisait 8 degrés et la neige venait à peine de cesser de tomber. Et ce n’est pas le « Good Luck » prononcé par la charmante hotesse de l’air, au débarquement, qui pouvait nous rassurer à l’heure d’affronter des températures négatives qui devraient atteindre les -16 dans la nuit de mardi à mercredi ! Les Aiglons sont prévenus, les ‘‘thermolactyl’’ seront indispensables demain soir sur la pelouse du stade du Lokomotiv (28 800 places). Le froid sec s’attaque à toute partie du corps laissée à découvert, et ça pique ! Pas désagréable du coup, de s’infiltrer dans l’Aéroexpress pour faire le trajet entre l’aéroport et le métro moscovite. Encore faut-il esquiver les multiples sollicitations de taxis « officieux », qui répètent malicieusement à l’envie « No train, better taxi » (en anglais : Pas de train, c’est mieux en taxi). Un nouveau jeu de piste après le fameux examen de la douane. Tout en sourire. Non, on plaisante bien sûr, l’officier russe est aussi chaleureux que son climat.
Les ‘‘palais souterrains’’ du métro
Mais il suffit de s’enfoncer dans les dédales du métro moscovite pour retrouver de la chaleur. Des souterrains parfois majestueux, entre colonnes de marbre, lustres, fresques, statues... La richesse du réalisme socialiste confère l’appellation de ‘‘palais souterrains’’ à ces tunnels empruntés chaque jour par des millions de voyageurs... pas si couverts que ça. Des hommes portent une grosse veste par-dessus une simple petite chemise, des femmes sont en jupes ou parfois même en short. On comprend mieux pourquoi une grosse partie des 300 supporters moscovites était torse nu jeudi dernier à l’Allianz, lors de la manche aller. Le Russe n’est pas frileux. Et pas très fan de l’anglais non plus... Du coup dans le métro, il faut se débrouiller avec le cyrillique. Pas facile. Mais la récompense est au bout du parcours. Ligne verte, puis rouge, et enfin la sortie de métro ‘‘Bibliothèque de Lenine’’ débouche sur le Kremlin et ses majestueuses tours. Différentes les unes des autres, elles sont aussi belles les unes que les autres. Le charme de l’art religieux russe est irrésistible. Plus que le froid, et ces rues salées et glacées auxquelles on s’habitue finalement assez vite.
Il est déjà 22 heures, les employés de la ville n’ont pas fini de briser la glace sur les trottoirs à grands coups de pelle. A 3 000 kilomètres de là, à Nice, le chef des Sports attend, lui, notre article. La visite de la Place Rouge attendra donc ce mercredi. ‘‘Tabak’’ : tiens c’est l’occasion d’acheter des clopes avant de s’enfermer dans la chambre d’hôtel pour bosser. Moins de deux euros le paquet. Le dépaysement continue...