Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Déménagement à l’étude pour Blanche-de-Castille
Nice-Est, Cet établissement catholique pourrait quitter son site, à pour la plaine du Var. Face à l’émoi des parents, la direction diocésainne assure qu’il s’agit d’une « réflexion ». Explications
Àl’institut Blanche-de-Castille, établissement privé catholique sous contrat d’association avec l’État, les familles des 600 élèves scolarisés de la maternelle au collège, sont en émoi. Inquiètes d’un possible déménagement de leur établissement qui quitterait son site de l’avenue Léon-Dillies, au mont Boron, à côté du col de Villefranche, pour s’implanter à l’opposé. À Nice-Ouest, dans la plaine du Var. Un secteur en pleine urbanisation, où l’enseignement catholique ne dispose que d’un seul établissement : le lycée professionnel et technologique de la Providence.
Pétition en ligne
Selon Nathalie Mondou, présidente des parents d’élèves, cette rumeur court depuis des années à Blanche-de-Castille : « Pour moi, ce n’était qu’un bruit de plus. Jusqu’à cette réunion, fin janvier, où le directeur diocésain nous a annoncé qu’une réflexion est engagée sur le transfert de Blanche-de-Castille. » Auprès des familles et des enseignants, cette annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre. « D’autant qu’après cette réunion, plus aucun renseignement n’a filtré sur l’avancée du dossier, s’inquiète Nathalie Mondou. Nos demandes d’information comme l’audience auprès de l’évêché sont restées lettres mortes. Juste un silence assourdissant. » Redoutant d’être mis devant le fait accompli, l’association des parents d’élèves est entrée en résistance. Avec mobilisation sur les réseaux sociaux, lancement d’une pétition en ligne qui a réuni, près de 900 signatures contre ce projet de transfert qui alimente craintes et rumeurs.
« Aucune décision n’a été prise »
Pour certains parents, l’affaire serait pliée et Blanche-de-Castille, avenue Dillies, c’est fini ! « Tout cela est faux. Juste un scénario fiction », dément Philippe Panarello, directeur diocésain de l’enseignement catholique. Et d’assurer que le terrain et les bâtiments de l’avenue Dillies, propriété d’une association proche de l’évêché, n’ont pas été vendus et que le transfert de Blanche-de-Castille vers la plaine du Var n’est qu’une hypothèse de travail (lire ci-dessous). « Pour l’heure, insiste le directeur diocésain, aucune décision n’a été prise. Nous sommes au stade de la réflexion. » Des assurances qui ne calment pas pour autant l’inquiétude des parents. Eux, sont attachés au site actuel de l’avenue Dillies.
Craintes et interrogations
« Cette impasse protégée, avec zéro tentation à l’extérieur, colle à l’esprit famille de Blanche-deCastille. Ici tout le monde se connaît, les enfants sont suivis, cadrés, cocoonés tout au long de leur parcours scolaire… C’est cela qui fait la force et la réussite de Blanche-de-Castille », martèle Nathalie Mondou. Si la présidente de l’association de parents d’élèves entend les besoins de l’enseignement catholique de s’implanter dans la plaine du Var, elle ne comprend pas la logique du projet. Et les questions déboulent : « Pourquoi ne pas construire un établissement ? Pourquoi étudier la piste du déménagement de Blanche-deCastille au risque de casser une institution, plus que centenaire, qui tourne bien. Car, si ce transfert se confirme à l’ouest, aucun des parents ne suivra. » Et d’annoncer que les familles restent mobilisées. Pour elles, « Blanche-de-Castille, c’est avenue Dillies et nulle part ailleurs ! »