Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
A quoi ressemblera le futur centre culturel de Vence ?
L’avant-projet a été présenté hier soir en conseil municipal. L’architecte tire partie de la cour intérieure pour créer un espace tout en transparence. Les travaux débuteront en septembre Validé par l’opposition
Dans ce bâtiment de 550 m2 situé rue Isnart, voisin du cinéma, et qui accueillait il y a encore 6 ans la gendarmerie, seront aménagés une salle d’évolution artistique et sportive, une salle de musique, un espace informatique, des salles de cours et un local destiné aux arts déco et créatifs. L’avant-projet du centre culturel municipal a été détaillé, hier soir, en conseil municipal, par le cabinet d’architecture Donjerkovic. Cabinet qui a récemment réhabilité la Villa Alexandrine et l’hôtel de ville. « Ce nouveau lieu regroupera toutes les activités qui sont aujourd’hui disséminées chemin de la Pouiraque, à la maison des mineurs et au Moulin » a insisté le maire Catherine Le Lan dont l’ambition est de proposer « la culture pour tous, près de chez nous et toute l’année ».
Pierres de taille
« Et une place importante sera donnée au développement durable, se félicite le premier adjoint Patrice Miran qui explique : Les matériaux biosourcés seront privilégiés pour réduire les consommations en eau et en énergie tout améliorant le confort des occupants ». « Nous allons tirer partie de ce bâtiment historique remarquable, construit au début du XXe siècle. L’entrée principale sera maintenue mais une entrée secondaire sera créée en façade. Un passage couvert permettra de passer directement de la rue à la cour, créant un lieu de vie tout en transparence, avec des espaces visibles depuis la rue et d’autres, destinés aux activités pour enfants, en retrait de l’espace public, a détaillé l’architecte. La tour située dans la cour sera habillée de pierres de taille, en référence aux éléments verticaux de ville. On a voulu un projet qui n’utilise pas le béton ». Une salle polyvalente de 40 m2 pourra être l’accès principal du cinéma s’il est souhaité une connection avec celui-ci. Cet aménagement, qui tire partie, sans la modifier, de la structure du bâtiment, permet de réaliser des économies substantielles. Le coût du projet, estimé à 2,8 millions d’euros en 2015, a été ramené à 2,1 millions d’euros en 2017, dont 1,2 de subventions. La part de la commune s’élève à 930 000 euros. « Ce projet est beaucoup plus intéressant que le précédent (sous le mandat de Loïc Dombreval NDLR) » a estimé le conseiller municipal d’opposition Dominique CrolyLabourdette (groupe d’Anne Sattonet). Christine Faity (groupe d’Anne Sattonet) s’est interrogée sur le coût de l’étude. « On a perdu beaucoup de temps, sans compter les loyers perdus » tacle-t-elle. « 130 000 euros TTC » lui a répondu le premier adjoint. Patrick Scalzo (conseiller d’opposition qui a quitté le groupe d’Anne Sattonet récemment) s’est dit « rassuré »car« on a très bien travaillé avec l’architecte sur la villa Alexandrine et l’hôtel de ville. Mais pourquoi ne pas en profiter pour régler tout de suite l’accessibilité du cinéma?» « Si on avait beaucoup d’argent on ferait tout ce qu’on voudrait. Nous verrons à l’usage. On fait au fur et à mesure en fonction des besoins » a rétorqué le maire Catherine Le Lan. Loïc Dombreval s’est défendu : « L’appel d’offres précédent avait été fait dans les règles de l’art. C’est collectivement qu’il avait été décidé un autre cabinet d’architecture que celui de Donjerkovic ».
« Coût élevé pour une rénovation »
« Je suis heureuse de voir un projet relativement cohérent et qui s’inscrit bien dans l’architecture de ce bâtiment, est intervenu Anne Sattonet. Contente aussi de voir que le prix du projet est revenu à un coût, je ne dirai pas raisonnable car il reste élevé pour une rénovation, mais beaucoup plus satisfaisant que le projet précédent. Il y a eu une perte de temps et d’argent mais compte tenu de son importance pour la ville il faut mieux avoir un peu plus de délai. Dans le premier projet il y avait la salle de cinéma. On s’évite la salle de danse au premier étage, donc on s’évite des dépenses ».