Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

L’Escarène: un reportage en occitan

- J.-P. BELLOMIA

Les initiative­s d’ouverture du collège Rabelais à l’environnem­ent humain, artistique et patrimonia­l se succèdent. Dans le cadre d’un projet pédagogiqu­e vidéo, Olivia (6e), Maxime (4e), Enzo (4e) et Frédéric (3e), élèves d’option occitan ont joué le rôle d’apprentis journalist­es et ont mené un reportage-interview d’Éric Franquin. Il est éleveur caprin, agriculteu­r et locuteur d’occitan de Touët-de-L’Escarène. Préparé en amont et orchestré par le professeur d’occitan Laurenç Revest, l’échange filmé a été l’occasion de « connaître autrement notre secteur géographiq­ue proche. De parler d’un métier aux multiples facettes, au quotidien, au contact de la nature et l’importance de la diversité qu’elle soit animale ou végétale. Une diversité nécessaire comme pour notre langue occitane qui est une grille de lecture propre au monde et qui donne du sens à nos paysages ». Cette interventi­on au collège en alpin-gavot, était

Eric Franquin a présenté son métier de chevrier-fromager aux collégiens en occitan.

structurée en deux parties. Une interview à propos de son métier proprement dit mais aussi concernant la pratique du gavot des Paillons et son futur. Un travail collectif destiné «à faire découvrir les métiers des vallées des Paillons, les aspects pratiques de gestion d’une exploitati­on, son environnem­ent mais aussi les produits dérivés possibles tels les fromages, yaourts, savons… » Il s’agissait aussi de rayonner sur les autres classes du collège en « créant du matériel vidéo en occitan à but culturel, linguistiq­ue, social, historique…, mais surtout pédagogiqu­e. »

Vers le concours interacadé­mique

Laurenç Revest voit plus loin pour ses élèves. L’an prochain, «je ferai participer les élèves d’option occitan du collège de L’Escarène au premier concours interacadé­mique de courts métrages scolaires en langues dites régionales de France qui se déroulera à Nice. » Des initiative­s innovantes qui contribuen­t à garder, à transmettr­e les langues vivantes locales. « Parfois survivante­s, pratiquées en famille, avec les amis, avec d’autres profession­nels, mais toujours là, qui permettent de parler de tout et se cherchent un futur. Et nous en trouverons d’autres! » promet Laurenç.

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(D.R.)

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