Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Nice la Belle fait valser le balèti au Kazakhstan!

Du 10 au 15 juillet, le groupe local est invité par ce pays d’Asie centrale, organisant son premier festival mondial de musiques traditionn­elles

- CHRISTINE RINAUDO crinaudo@nicematin.fr

Ça vous intéresse de faire le balèti au Kazakhstan ? » On imagine la face interloqué­e, puis incrédule de Stan et Sylviane Palomba. Les époux, responsabl­es du groupe Nice la Belle, ont d’abord cru à une blague d’un ami. « Nous n’avons pas pris cette demande au sérieux, avoue Stan, jusqu’à ce que nous recevions les billets d’avion ! » Car ce n’était pas du pipeau ! Du 10 au 15 juillet, le Kazakhstan organise son premier festival de musiques traditionn­elles. Non seulement parce que ce pays d’Asie centrale est passionné par cette forme artistique, mais également pour soutenir les musiciens populaires. Le responsabl­e départemen­tal et régional des cultures, archives et documentat­ion et son staff, ont cherché sur internet et Youtube. « Ils voulaient de la diversité venue de toute la planète.» Onze pays participen­t à l’événement, dont Pérou, Mexique, Japon… France. La France, que vont donc représente­r sept musiciens du célèbre ensemble folkloriqu­e nissart. Encadrés par Stan et Sylviane, ils partiront avec costumes et instrument­s : accordéon diatonique, cougourdon… Et seront pris en charge à 100 % par le pays hôte. L’hébergemen­t ? « On sera accueillis sur un petit site sacré et il est question que nous dormions dans des yourtes. » La communicat­ion ? « Un de nos musiciens parle russe. » Cela vaut mieux, car à 200 kilomètres de la capitale, Astana, le nissart risque fort d’être incompris. Mais la musique étant un langage universel, les énergies des uns et des autres communiero­nt en cadence. C’est que ça ne va pas ronronner sur la scène !

Tout le monde en piste

« Ils veulent la musique qu’on entend au balèti. » Cela signifie polka, mazurka, courante, brandy, cercle, valse, bourée, rigodon, scottish… Le tout sur des airs qui n’engendrent pas la mélancolie : Calan de Villafranc­a, Nissa la bella, lou Gibous (le bossu), lou Pous (le puits)… Voir, écouter, s’amuser, participer. Chaque soir du festival, Nice la Belle jouera. Avec une intention bien affirmée: « Nous allons initier tout le monde au balèti… » Sachant que ce week-end, Stan, Sylviane et une partie du groupe partent à Paris, au siège de l’Unesco, que mardi, ils mettront donc cap sur le Kazakhstan, que du 20 au 22 juillet, ce sera le Puy-en-Velay (Haute-Loire) et que du 3 au 12 août, bonjour la Calabre… on peut juste leur conseiller d’avoir de bonnes chaussures et de ne pas oublier leurs vitamines. D’autant que du 15 au 19 août, la Farandole, festival de folklore internatio­nal, reprend ses droits à Nice. Bref, l’été sera show et chaud sur la piste de danse de Nice la Belle, qui n’est pas près de faire tapisserie !

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(Photos D. R.) Leur joie de vivre légendaire et leur tempo version balèti, les artistes de Nice la Belle vont les partager avec leurs homologues au Kazakhstan.
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Une nouvelle fenêtre s’ouvre pour les traditions niçoises.

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