Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Adhec : « lanceurs d’alerte contre des anomalies »
«En freinant le bétonnage, nos associations sont des lanceurs d’alerte dès qu’elles relèvent des anomalies dans les projets», plaide l’Association de défense des habitants de l’Est de Cagnes (Adhec), présidée par Brigitte Gourmanel. «Après une analyse fine, nous commençons toujours par intervenir auprès du maire et de ses services pour tenter de comprendre les choix retenus et exposer nos arguments ».
«Bien-fondé très souvent reconnu»
«Très souvent, le bien-fondé de nos remarques a été reconnu, permettant de réviser les problématiques qui n’avaient pas été prises en compte de prime abord. C’est seulement lorsque nous ne pouvons être entendus que nous en arrivons aux recours ». Recours gracieux
d’abord, puis recours contentieux devant le tribunal
administratif «uniquement en dernier recours». «Comme le maire, notre priorité est l’intérêt général», notamment «la qualité de vie des Cagnois et l’attractivité de notre commune, qui perd petit à petit ses atouts de ville à taille humaine, familiale et conviviale, que les hypers projets municipaux ne pourront jamais compenser. »
Pour l’Adhec, « l’attractivité de Cagnes, cité touristique et balnéaire, passe par un développement raisonné » .« Nous défendons une urbanisation à taille humaine avec des espaces verts et des lieux de convivialité dans les quartiers. Une demande constante des habitants qui n’a toujours pas trouvé réponse lors des multiples modifications du PLU». «Au contraire, une vue aérienne démontre la réduction des espaces verts privés dans les nouveaux quartiers. Par exemple en zone UCa avec les immeubles de 15 m, les prospects (retraits par rapport aux voisins) sont passés de 11 m à 4 m quelle que soit la hauteur de l’immeuble. La largeur des jardins périphériques qui était de 11 m, a été réduite à 4 m sous 2 m de balcon, et ils sont souvent composés de 80 cm de terre sur la dalle de béton des garages, où les promoteurs osent annoncer la plantation d’arbres de haute futaie !»
L’Adhec «reste fidèle aux grandes idées lancées par les Cagnois dans les Livres
Blancs, et regrette que ces opérations aient été abandonnées, ne permettant plus de suivre l’évolution des attentes et des besoins de la population, notamment avec l’arrivée du PLU métropolitain».