Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
«Une compensation pour les dégâts causés sur mon terrain»
Il est à la tête de la commune de Puget-Théniers depuis 23 ans. Mais depuis un mois, Robert Velay, 65 ans, est un maire bien isolé. Sans majorité municipale qui lui était acquise à l’origine, sans budget non plus. Et c’est la préfecture des A.-M, via la Cour régionale des comptes, qui gère les dépenses communales. À l’origine de cette situation inédite, des conflits et rivalités politiques. Une ambiance « empoisonnée » par des clashs entre le maire et son ancienne majorité. Parmi les dossiers polémiques, la via ferrata, pour laquelle le maire réclame un droit de passage, les installations étant situées sur ses 23 hectares de terrain. Une demande mal perçue, d’autant que ce parcours, longeant sa propriété, a été aménagé par des fonds publics, notamment européens. Robert Velay s’explique: «Quand le parcours a été créé et géré par la Maison de pays, une convention a été établie en 2000 précisant qu’en cas de cessation de cette association, les installations revenaient au propriétaire du terrain. À moi, donc. Et ce texte, je le respecte à la lettre. » Mais pourquoi demander un droit de passage alors que cette via ferrata est un levier économique pour la commune ? « Mon terrain n’est pas une poubelle ! Les randonneurs laissent, derrière eux, excréments et détritus, cueillent les champignons… Il est normal que je demande une compensation. Nous avons trouvé un accord avec les repreneurs qui sont des jeunes courageux. C’est une bonne chose. » Quant à la crise en mairie, lui, est serein. « Je n’ai pas eu de remarque de la Cour des comptes. Tout va s’apaiser…»