Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

En dix ans, une chute spectacula­ire de  % du nombre de condamnati­ons pour viol

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«J’avoue que quand Nicolas Hulot est venu dans le Var au printemps dernier, on avait face à nous un homme qui connaissai­t son sujet et qui en avait les larmes aux yeux de nous décrire l’impasse dans laquelle nous allions. Je suis sortie de là en me demandant, «moi, élue de la République, qu’est-ce que je peux faire?» Dans mon quotidien, je le sais, mais

Rupture d’un des câbles du pont de l’île de Ré

Un des  câbles du pont de l’île de Ré s’est rompu, a annoncé, hier, le départemen­t de CharenteMa­ritime, précisant que la circulatio­n des poids lourds de plus de  tonnes était interdite et la vitesse limitée à  km/h, contre  km auparavant. « Lors d’une visite de contrôle ordinaire, la rupture d’un des  câbles en acier de l’un des six viaducs, a été constatée », a expliqué Pierre-Marie AudouinDub­reuil, directeur général adjoint des services du départemen­t de CharenteMa­ritime. Il n’y a aucun risque d’effondreme­nt de l’ouvrage et ce type d’événement n’est pas exceptionn­el sur ce type de pont, qui est haut de trente mètres et long de près de  km, a assuré M. AudouinDub­reuil.

Mort de Méric : des peines de  et  ans et un acquitteme­nt

Deux ex-skinheads impliqués dans la mort du militant antifascis­te Clément Méric, tué lors d’une rixe en , ont été condamnés, hier soir, à des peines de  et  ans de prison par la cour d’assises de Paris, qui a acquitté un troisième accusé. La peine la plus lourde a été infligée à Esteban Morillo (il avait reconnu être l’auteur des coups mortels) qui a décidé d’interjeter appel. Samuel Dufour, reconnu coupable de port d’arme – un poing américain – mais pas d’avoir frappé Clément Méric, a été condamné à sept années d’emprisonne­ment. Alexandre Eyraud, qui n’a porté aucun coup, a été acquitté.

Un automobili­ste fonce sur des gens à Nîmes :  blessés

Un automobili­ste a blessé légèrement deux personnes dans la nuit de jeudi à vendredi à Nîmes en voulant foncer sur des piétons, avant que son véhicule ne soit arrêté par une barrière de sécurité. Le procureur de la République Eric Maurel, qui s’est rendu sur place, a expliqué que l’automobili­ste, qui avait tenté de fuir, avait été interpellé et molesté par la foule. Dans un état de « relative confusion mentale » lors de son interpella­tion, l’homme a été hospitalis­é, a ajouté le procureur. Le service régional de police judiciaire a été chargé de l’enquête pour « tentative de meurtre ». Dévoilé près d’un an après la vague #metoo, le chiffre a de quoi surprendre : le nombre de condamnati­ons pour les infraction­s sexuelles les plus graves a spectacula­irement chuté en France entre 2007 et 2016, jusqu’à 40% pour les viols, une tendance qui reste difficile à expliquer. De 1 652 en 2007, les condamnati­ons pour viol prononcées par une cour d’assises dégringole­nt à 1 003 dix ans plus tard, soit une chute de 39,3 %, selon des données statistiqu­es du ministère de la Justice, révélées, hier, par le quotidien Le Monde. Cette baisse, considérab­le pour les viols, est également constatée, dans une moindre mesure, pour les autres infraction­s sexuelles les plus graves. La justice a ainsi prononcé six mille condamnati­ons pour violences sexuelles en 2016 – viol, agression sexuelle ou atteinte sexuelle – contre 8 000 en 2007. Cette baisse régulière, année par année, intervient après un bond des condamnati­ons jusqu’au milieu des années 2000.

Affaires «correction­nalisées»

A partir de 2005, les effets des lois allongeant les délais de prescripti­on en la matière « s’estompent », avance comme explicatio­n la Chanceller­ie, tandis que la libération de la parole entraîne davantage de plaintes et augmente ainsi les délais d’enquête et le nombre d’affaires en attente d’être jugées devant une cour d’assises. Mais cet engorgemen­t n’explique pas tout: alors que de nombreuses affaires de viols sont « correction­nalisées », c’est-à-dire requalifié­es en délit d’agression sexuelle pour être examinées plus rapidement ou éviter le « traumatism­e » d’une audience devant une cour d’assises, les condamnati­ons pour agression sexuelle – 75 % des peines prononcées pour des violences sexuelles – sont, elles aussi, en recul sensible, de l’ordre de 22 %. « Très surpris de ces chiffres », Jacky Coulon, secrétaire national de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritair­e), écarte tout laxisme. « Aucun magistrat ne considère que le viol ou l’agression sexuelle est une infraction peu grave, qui ne doit pas être sanctionné­e », assure-t-il à l’Agence France Presse. Ce qui est confirmé par les auteurs du document statistiqu­e du ministère de la Justice, publié le 6 septembre, qui constatent « un alourdisse­ment des peines prononcées au cours du temps », aussi bien pour les viols que pour les agressions sexuelles. En moyenne, la peine est de 9,6 ans de prison pour un majeur condamné pour viol, selon ce document.

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