Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Dur retour à la réalité !
Les Laurentins, samedi soir, ont rendu une bien pâle copie, battus le plus logiquement du monde par Montélimar (76-95), à l’issue d’un match non-maîtrisé sur tous les plans. À vite oublier...
Se seraient-ils vus plus beaux qu’ils ne le sont réellement ? La victoire à Monaco, quinze jours plus tôt, leur a-t-elle fait penser que tout, désormais, serait plus «facile»? Ce qui est clair, c’est qu’à ce niveau, manquer d’humilité se paye cash! En toute objectivité, on a eu le sentiment, samedi soir à André-Carton, que cette équipe avait oublié ce qui nourrit les fondamentaux du basket. Et du sport en général. A savoir: ne jamais sousestimer un adversaire (donc le respecter!), et mettre un minimum d’ingrédients dans la recette d’un match (envie, adresse, abnégation, etc.) pour éviter de se mettre, tout seul, dans de sales draps. Las, Kiledjan et ses copains ont flanché dans tous les domaines… Et la sanction n’a d’ailleurs pas traîné puisqu’à la pause, 20 points séparaient déjà les deux équipes. Alors, certes, face à Montélimar, qui compte plusieurs anciens pros dans ses rangs, et qui a su se montrer toujours autant discipliné dans le jeu, Saint-Laurent avait fait renaître un début d’espoir, à l’entame du dernier quart-temps (69-75, à 7 minutes du buzzer). Mais, aussi louable soitelle, cette débauche d’énergie aura été bien insuffisante pour inverser le cours des événements. Rétablir un rapport de force qui, définitivement (et logiquement), finira par pencher du côté des Drômois.
Vite réagir…
Au grand dam d’un Alan Semeria plus que dépité à l’issue de la partie. «Ona manqué d’application et de concentration dans les consignes données, analysait à chaud l’entraîneur laurentin. Déjà, cette semaine, à l’entraînement, on avait pu sentir que les choses n’allaient pas dans le bon sens. Et, ça s’est vu de suite, ce soir [samedi soir, NDLR] sur le terrain…» Mais aussi de reconnaître, avec fair-play du reste, la qualité de l’adversaire. «Oui, en face, ça jouait vraiment très bien au basket. C’est structuré, et, en plus, ils ont des joueurs très, très adroits… » Une réussite aux tirs, parfois insolente effectivement, mais qui, malgré tout, n’explique pas tout. «On n’a pas su s’adapter défensivement par rapport à tous ces décalages qu’ils ont réussi à créer, reconnaît Alan Semeria. Et puis, même si, avec de l’engagement, un surcroît de détermination, et le soutien du public, on a pu, à un moment, revenir à moins 6, eux, de leur côté, sont restés toujours aussi efficaces, notamment à trois points…» Voilà un petit cauchemar dont il faudra, néanmoins, tirer toutes les leçons pour éviter que cette saison ne se transforme, à nouveau, en chemin de croix…