Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
La “famille” se réunit
Ambiance de folie, vendredi soir au Palais de la Méditerranée, Diégo Noto et toutes ses équipes ayant, cette fois encore, permis au club d’afficher son unité. Et, surtout, toutes ses valeurs
On a « kiffé », comme disent les “djeuns”. Pris un pied énorme ! Parce qu’au-delà du décorum (le Palais de la Méditerranée, comme cadre, on fait pire…), du fait d’avoir dû s’étrangler avec une cravate, d’avoir enfilé un costard de “pingouin”, mais aussi d’avoir vécu le « calvaire » de ces inévitables discours (toujours un brin trop long à notre goût…), on pouvait malgré tout avoir le sentiment, vendredi soir, d’être comme en famille. Comme lors d’un réveillon de Noël à l’occasion duquel on aurait miraculeusement retrouvé ses cousins d’Amérique. Une fois encore, donc, Diego Noto aura réussi son coup. Permis aux 11 sections qui composent le Cavigal de vivre un moment – rare – d’échange et de partage. Et ce n’est pas le capitaine de l’équipe de handball masculine (proligue), Raphaël Tourraton, qui dira le contraire. « C’est clair ! Avoir l’occasion de rencontrer ceux qui, dans d’autres disciplines, font aussi l’ADN du club, permet de fédérer. Cela nous offre aussi l’opportunité de comparer nos vécus respectifs, d’identifier les objectifs des uns et des autres. Donc, oui, un moment comme celui-là est toujours plaisant.»
Inoubliable…
Plaisant et forcément fédérateur. «On vit une histoire partagée, a d’ailleurs souligné le président général du club. Et j’ai le plaisir de vous annoncer la parution, en décembre, d’un livre à l’occasion des 75 ans du club. » Margaux Okou, de retour au sein de l’équipe de basket féminine qui, en LF2, tentera, dès le week-end prochain, de tenir le haut du pavé, était tout autant ravie d’être de la partie. « La toute première fois où j’ai eu l’occasion d’être présente à cette Nuit du Cavigal, j’ai immédiatement senti ce qui nourrit l’identité du club. On y fait des rencontres, et il se crée forcément des liens. » Une famille, on vous dit. Qui a d’ailleurs tenu, à l’occasion de la remise des Cavigal d’Or, à honorer deux des siens. Et non des moindres : Dominique Baratelli [lire cicontre] et Jean-Claude Pijarowski, présent dans les murs depuis 1963. Récompenses attribuées également, à titre exceptionnel, à Eric Ciotti et Christian Estrosi qui (comme quoi, le sport unit là ou la politique détricote…) ont consenti à se serrer la main. Mais l’image, aussi symbolique soitelle pour les partisans des deux hommes, ne pourra éclipser celle – bien plus forte encore – d’un Cavigal qui, plus que jamais, revendique, et ce, à chaque instant, ses valeurs et en vient à “slamer”, haut et fort, ce qui fait, depuis toujours, son identité.