Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Les ganses se sont taillées un succès sans bugne !
Onze candidates se sont alignées, hier, sur ce concours organisé « Au bon goût de Nice » en apportant des fournées de ces délices sucrés typiques de carnaval qui croustillent sous la dent
Il existe des concours de salade niçoise, pan-bagnat, pissaladière, gnocchi…. Mais aucun sur les ganses, du moins jusqu’à présent. Car hier après-midi, s’est déroulé, à la boutique « Au goût de Nice » le premier concours de ces pâtisseries typiques de carnaval et de l’ancien comté. Et sur cette première édition gourmande concoctée par la Ville avec l’appui de Franck Viano, se sont alignées onze candidates.
« La ganse, c’est de chez nous »
Toutes des cordons qui sont venus les bras chargés de ces délices sucrés. Avec un objectif en tête : séduire le jury composé de chefs professionnels ainsi que le public qui a eu voix au chapitre pour élire la meilleure pâtissière de ganses. Parmi les visiteurs qui se sont piqués au jeu, certains sont des experts en ganses. Comme Jeanine Torrelli, membre de la Capelina d’or, cordon-bleu en cuisine nissarda. « Derrière moi, j’ai treize générations de Niçois » prévient-elle sur le mode à moi, faut pas me la faire… Car Jeanine a l’oeil pour repérer les vraies ganses, des fausses. « Quand elles sont gonflées et joufflues, ce sont des bugnes. Les ganses sont bien plus plates et bien plus croustillantes. Autre différence notable, la bugne vient de Provence, donc de France, la ganse, c’est de chez nous ! » Et d’expliquer que les recettes sont quasi similaires « à un ingrédient près qui fait toute la différence. Pour les bugnes on utilise la levure de boulangerie, d’où le côté gonflé. Pour les ganses, c’est uniquement de la levure chimique, pour donner ce goût qui croustille sous la dent. » À ce jeu-là, c’est Framboise Deschamps qui a été sacrée championne des vraies ganses…