Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Logements sociaux à la Sine ? Ce sera non
Alors que la préfecture, via un arrêté, avait choisi la forêt de la Sine pour la construction de 270 logements, la maire y était farouchement opposée. Une solution alternative a été trouvée
C’est un projet qui est resté en travers de la gorge de Catherine Le Lan, maire de Vence. « Nous avons reçu un courrier de la préfecture nous indiquant que nous devions construire 270 logements sociaux au coeur de la forêt de la Sine », présente l’élue. « Faire du logement, c’est bien mais il faut le penser dans son ensemble », commente-t-elle. Elle s’oppose farouchement à ce projet acté par un arrêté préfectoral qui s’insère dans le cadre de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU).
« Où est la cohésion sociale ? »
Elle énumère ses arguments : « Construire des logements à 3 kilomètres du centre-ville est une totale incohérence en terme humain. Aucun trottoir n’est actuellement en place, c’est tout de même le b.a.-ba ! Il n’y a pas, non plus, de commerce. Où est la cohésion sociale dans ce projet ? interroge la maire. Ces logements sont éloignés des écoles, du centre, donc de l’accès à la culture. Sur ce même périmètre, il n’y a aucune possibilité de créer une piste cyclable, les engins de pompiers ne peuvent pas y accéder », précise la maire de Vence. Autre argument mis en avant du côté de la Ville : « Il s’agit d’une zone classée en risque incendie ». À la suite de l’arrêté préfectoral, la maire vençoise voulait adresser un recours. Mais, entre-temps, le préfet, Georges-François Leclerc et Catherine Le Lan se sont entretenus. Et la maire de Vence a dégainé une autre solution.
« Un autre espace »
« J’ai proposé un autre espace à Vence, où nous avions déjà prévu de faire du logement social. Ce projet correspond au nombre de logements demandés par la préfecture. Il s’insère dans une démarche globale, durable qui respecte l’équilibre de notre ville, près d’une grande avenue ». Catherine Le Lan est en attente d’un courrier officiel de la préfecture qui acterait l’engagement du représentant de l’État. Sollicitée, la préfecture affirme « qu’une solution alternative a été proposée au préfet qui attend la validation lors du prochain conseil municipal de Vence ». Ce matin, dans la salle des pompiers, Catherine Le Lan pourra calmer le jeu et annoncer la bonne nouvelle lors de l’assemblée générale de l’association Vence Ouest. Une structure qui était vent debout contre le projet du préfet au coeur de la Sine, tout comme l’association Écologie pour Vence.