Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Tête de l’UE : épreuve de force entre les chefs d’Etat et le Parlement européen

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C’est un bras de fer qui s’annonce entre le Parlement européen et les chefs d’Etat et de gouverneme­nt dans les tractation­s pour désigner les nouveaux dirigeants des institutio­ns européenne­s, une lutte de pouvoir dont l’issue reste incertaine et qui est au coeur du sommet de Bruxelles. Le premier affronteme­nt porte sur la présidence de la Commission européenne, car celui qui sera élu pour l’assurer devra obtenir le soutien des 28 et la majorité absolue au Parlement européen, soit 376 voix. La journée d’hier a commencé par une mise au point énergique de la part des présidents des groupes politiques de l’assemblée sortante, dont les prétendant­s au poste sont clairement identifiés puisqu’ils étaient leurs chefs de file pendant la campagne. Les traités européens laissent la main sur la procédure aux dirigeants, qui doivent toutefois « tenir compte » du résultat des élections. Dans une déclaratio­n adoptée peu avant la réunion des

chefs d’Etat et de gouverneme­nt, les parlementa­ires ont refusé toute candidatur­e extérieure. Cette ligne, soutenue par les familles PPE (centre droit), socialiste­s et Verts, n’a toutefois pas été adoubée par le groupe libéral, au sein duquel siégera le parti Renaissanc­e du président français Emmanuel Macron. La position du Parlement a été transmise au président du Conseil, le Polonais Donald Tusk. Il va la soumettre aux dirigeants européens au cours de ce sommet extraordin­aire organisé pour tirer les leçons des élections, marquées par une participat­ion de plus de 50 % qui renforce la légitimité de l’hémicycle.

Un accord avant le sommet de fin juin

Un accord entre les deux instances devra être trouvé avant le sommet des 20 et 21 juin. A leur arrivée à Bruxelles, les dirigeants opposés au principe du « Spitzenkan­didat » (chef de file) ont temporisé. Pas question de mettre des noms sur la table pour l’instant, ont-ils martelé, à l’image du président français Emmanuel Macron. À l’inverse, la chancelièr­e allemande Angela Merkel, issue de la famille du PPE, a soutenu le candidat de son parti, le Bavarois Manfred Weber. Et le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez, invité d’Emmanuel Macron lundi soir à Paris, a estimé que Frans Timmermans, le candidat de sa famille politique, était « le meilleur ». « Pour la première fois depuis que le Parlement européen existe, il n’y a pas de majorité avec deux partis, donc il y a nécessité de construire autre chose, un nouveau projet qui soit à l’image de ce que le peuple européen a choisi », a déclaré Emmanuel Macron à son arrivée, plaidant pour que sa famille politique joue un rôle «important ». Le dîner informel réunissant les 28 est destiné à définir le projet européen pour les cinq années à venir et à dessiner le profil du candidat à la présidence de la Commission qui incarnerai­t le mieux ce programme.

a précisé la chaîne publique NHK. L’agresseur présumé, âgé d’une cinquantai­ne d’années et apparemmen­t muni de deux couteaux, est également mort des suites des blessures qu’il s’est infligées. L’attaque a fait aussi  blessés.

Les livraisons d’armes françaises à l’Arabie saoudite à nouveau sur le tapis

Entré au port de MarseilleF­os hier, le cargo Bahri Tabuk doit y charger des munitions de canons français à destinatio­n de l’Arabie saoudite, accuse le média indépendan­t Disclose, des affirmatio­ns vivement démenties par l’armateur du navire. Selon Disclose, ce cargo saoudien doit prendre livraison de munitions pour les canons Caesar

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(Photo AFP) Manfred Weber, candidat du PPE (conservate­urs), candidat pour succéder à Jean-Claude Juncker.

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