Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Si vous voulez vous gondoler...
VENISE N’EST PAS EN ITALIE
La famille Chamodot est fantasque et inclassable. Bernard (Benoît Poelvoorde), le père, un peu doux-dingue, fait vivre tout le monde dans une caravane, et la mère, Annie (Varlérie Bonneton), teint les cheveux de son fils Émile (Helie Thonnat) en blond, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça. Quand Pauline (Luna Lou), la fille du Navet De Ivan Calbérac (France). Avec Benoît Poelvoorde, Valérie Bonneton, lycée dont Émile est amoureux, l’invite à Venise pour les vacances, l’adolescent est fou de joie. Seul problème, et de taille, les parents décident de l’accompagner avec leur caravane, pour un voyage aussi rocambolesque qu’initiatique...
Comme il l’avait fait en 2015 pour L’étudiante et Monsieur Henri, Yvan Calbérac Médiocre adapte au cinéma sa propre pièce, elle-même tirée de son roman à succès. Des souvenirs d’enfance plus ou moins autobiographiques : « Mes parents me teignaient les cheveux en blond et chez nous aussi c’était : impossible n’est pas Calbérac », confiait le réalisateur aux Rencontres du Sud d’Avignon, où le film était présenté en avant-première. Entre La vie est un long fleuve Moyen tranquille mièvre et Les Tuche soft, Venise n’est pas en Italie (titre piqué à Serge Reggiani) n’est certes pas la comédie de l’année mais le film finit par attendrir, grâce au jeu de Valérie Bonneton et Benoît Poelvoorde (qui évitent d’en faire trop), et à celui des jeunes comédiens, plutôt bien dirigés. Ce n’est pas Venise, mais pas Bouzolles non plus !