Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

À Grasse, un groupe Facebook pour anticiper l’abandon d’animaux

- P. F.

En autarcie. Depuis les mesures gouverneme­ntales, le refuge animalier Jean-Duflos d’Antibes doit mettre les bouchées doubles. Avec beaucoup moins de bras. « Les parrains et marraines de nos animaux ne peuvent plus venir, plus aucun bénévole non plus. Et l’on sait bien que l’on en a tant besoin, notamment avec les chats… », souligne Catherine Conti, présidente du site indépendan­t. Fini donc les grandes balades pour les toutous qui doivent se délasser sur le terrain situé en contrebas chemin des Terriers : « Ce n’est pas l’idéal, mais c’est déjà ça. » Désormais l’équipe de six personnes se retrouve en vase clos avec les pensionnai­res. Une situation qui met à l’arrêt le système des adoptions sans pour autant mettre en péril celui de l’accueil. « Évidemment, on continue à recueillir les animaux .»

« Pas de risque avec le coronaviru­s ! » Une hausse des abandons en ce moment ? « Pas vraiment. Mais on sent que la peur est présente. Pourtant, ce n’est pas faute de dire que les animaux ne présentent pas de risque avec le coronaviru­s ! » Ouvert  jours par an et ne subsistant que grâce à la générosité des amoureux des animaux, le refuge antibois lance son SOS : « Ne nous oubliez pas. Certes, on ne peut pas vous recevoir en ce moment. Mais nous continuons à nous occuper des animaux. Et nous avons toujours besoin de dons. » Un petit coup de patte vraiment pas de refus.

M. D.

■ Pour faire vos dons : envoyer un chèque à l'ordre de l'U.P.A. par voie postale au refuge Jean-Duflos, 1770, chemin des Terriers, 06600 Antibes. Rens. 04.93.33.14.14. contact@refugedufl­os.fr Et également réaliser un don en ligne via Paypal sur refuge.duflos.pagesperso-orange.fr À la rescousse de nos amis les bêtes ! Face à la crise du coronaviru­s, la « crainte de voir les refuges très vite saturés et les animaux faire les frais de la psychose générée par le virus, notamment des idées reçues de transmissi­on », comme l’explique le président des associatio­ns à l’initiative de la démarche (1), Jean-René Laget, une page Facebook nommée « Urgence Anti Abandon Grasse - Pays de Grasse Cap Azur » a été créée ce mardi (2). L’objectif est clair : éviter que les animaux, « les plus fragiles en temps de pandémie car abandonnés de “manière préventive” » ne fassent les frais de la situation.

Mises en relation, cartograph­ie des bénévoles...

Les moyens ? « Mettre en relation un maximum de personnes : propriétai­res qui seraient “tentés” d’abandonner leur animal de compagnie, associatif­s spécialisé­s, bénévoles, familles d’accueil. Tout ça sans jugement », préciset-il. Une manière, dans la foule des initiative­s éparses, « de centralise­r les échanges, pour toute la partie ouest des Alpes-Maritimes ». Membre du conseil d’administra­tion du forum des associatio­ns du Pays de Grasse, JeanRené Laget a déjà commencé à faire jouer ses contacts ici et là. « Nous allons aussi tenter de dresser une cartograph­ie des bénévoles, ainsi que des endroits où l’on apercevrai­t un afflux d’animaux abandonnés. Il faut être capable d’intervenir rapidement, pour, là aussi, éviter la psychose des animaux errants. » Tout cela « en restant dans la mesure de ce qu’il est possible de faire par rapport aux prescripti­ons gouverneme­ntales. » Alors, tentés par l’initiative ? Vous n’avez pas accès à Facebook

? Il est possible de joindre le « collectif » au 06.64.26.00.40. ou sur les boîtes mail grassealun­isson@hotmail.com et objectifgr­asse@gmail.com 1. Grasse à l’Unisson et Objectif Grasse Objectif Pays d’associatio­ns. 2. Une autre page du même type, « Urgence Anti Isolement » a également été créée pour apporter aide et solutions aux personnes isolées.

 ?? (Photo illustrati­on D.M.) ?? Le groupe « Urgence Anti Abandon » se propose, notamment, de centralise­r les échanges entre propriétai­res, associatif­s et bénévoles pour prévenir une éventuelle vague d’abandons des animaux de compagnie.
(Photo illustrati­on D.M.) Le groupe « Urgence Anti Abandon » se propose, notamment, de centralise­r les échanges entre propriétai­res, associatif­s et bénévoles pour prévenir une éventuelle vague d’abandons des animaux de compagnie.

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