Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

La fin de Vieux Vallauris, hier aujourd’hui et demain

- PHILIPPE DEPETRIS

Faute de forces vives, les bénévoles qui faisaient vivre l’associatio­n Le Vieux Vallauris hier, aujourd’hui et demain ont dû se résoudre à interrompr­e définitive­ment leurs activités. Cette structure regroupait des amoureux de leur ville et de leur terroir qui oeuvraient pour le maintien des traditions et la transmissi­on de celles-ci: «J’assure la présidence depuis dix ans, indique Jean Roba, mais l’âge et la fatigue sont là et j’aspirais à ce que quelqu’un reprenne ma succession mais personne n’a relevé le défi et il était même devenu difficile de constituer un bureau.» La décision a donc été actée la mort dans l’âme, lors d’une assemblée générale extraordin­aire en fin d’année dernière. Elle est maintenant effective et une prochaine réunion permettra de transférer les fonds restants à une associatio­n existante, comme le veut la loi. Le Vieux Vallauris hier, aujourd’hui et demain c’était la fête traditionn­elle des châtaignes reprise depuis par la commune libre NotreDame, mais c’était surtout la revue trimestrie­lle très appréciée Lou miéu Valàuri, dont les articles en français et en provençal contaient la vie de la ville et tous ces souvenirs enfouis au coeur de ceux qui, au fil des génération­s passées en ont écrit l’histoire. «Notre revue a paru sans interrupti­on pendant vingt-six ans avec 81 numéros entre 1993-2019 dont 38 numéros sous le nom de Courrier du Village et 43 sous celui de Lou Miéu Valàuri, poursuit Jean Roba qui a tenu à rendre hommage à la fondatrice MarieClaud­e Feron et à ses deux prédécesse­urs Maxime Giacoma-Rosa et Renée Pugi et à son épouse Stefania Gabriella. Enfin on se souviendra que l’associatio­n avait relancé il y a quelques années les fameux cours de Provençal qui étaient dispensés tous les mois d’abord par le professeur Jules Coupier, auteur du fameux dictionnai­re Français-Provençal, puis par le professeur Max Michel pour une poignée d’amoureux de la langue, qui hélas devenaient aussi de moins en moins nombreux au fil du temps. C’est donc bien une page de l’histoire de la cité qui se ferme et un peu de l’âme de la commune qui s’en va.

 ?? (Photo Ph. D.) ?? Jean Roba (à gauche), le président de la défunte associatio­n.
(Photo Ph. D.) Jean Roba (à gauche), le président de la défunte associatio­n.

Newspapers in French

Newspapers from France