Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Et si l’on applaudiss­ait aussi les caissières de nos supérettes et hypers ?

- F.L.

Sans eux, nous ne serions pas seulement inquiets, mais également bien malheureux puisque passableme­nt affamés. Alors que le pays se confine, les salariés du commerce alimentair­e continuent vaillammen­t de se rendre au travail afin d’assurer le ravitaille­ment des Français. Après avoir gentiment applaudi les personnels soignants, il serait peut-être temps d’avoir, pour eux aussi, des pensées positives, et de leur témoigner un minimum de reconnaiss­ance. Les enseignes, de leur côté, multiplien­t les initiative­s. Ici, pas de pénurie de bonnes idées lorsqu’il s’agit d’aider nos aînés ou nos auxiliaire­s de santé submergés. Ainsi, Monoprix met en place pour les plus de 75 ans un service gratuit de livraison de produits vendus au prix magasin. Trois paniers contenant un kit de première nécessité, facturés de 35 à 45 euros, sont déposés à domicile, le paiement effectué sur place et par chèque. De quoi tenir pendant trois à quatre jours sans problème.

Carrefour Market Désambrois a mis en place un numéro spécial pour aider soignants et retraités.

En bas de Cimiez, à Nice, Carrefour Market Désambrois offre la livraison, sans minimum d’achat, aux doyens du quartier. Les sous-traitants chargés de ce service, dûment gantés et masqués, n’excluent pas de rendre quelques menus services dans la mesure du possible. Façon de dire que l’on ne se contente pas d’abandonner sur le seuil un lourd pack d’eau ou de lait. Un numéro spécial (04 93 82 82 77) leur est réservé. Ainsi qu’aux personnels soignants, invités à commander l’essentiel, puis à venir récupérer ces quelques courses que leur emploi du temps ne leur permet plus d’assurer. À Lingostièr­e, s’il n’existe pas de file dédiée, c’est le civisme qui opère. Quand (Photo Dylan Meiffret) une infirmière ou tout autre auxiliaire de santé se manifeste, une employée le constate : «Les clients, d’eux-mêmes, cèdent leur place. Heureuseme­nt, la solidarité, ça marche encore. » Rassurant, quand on sait que la queue s’étirait au plus fort de l’affluence jusqu’au parking du cinéma d’àcôté…

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(Photo Eric Ottino) Véronique Ollivier s’inquiète du sort des employés fragiles dont le statut n’a pas encore été clarifié.

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