Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Vulgariser une thèse en secondes : le défi fou des doctorants à Nice
Trois minutes pour résumer et vulgariser un travail de trois ans. C’est le défi que des doctorants, dans le cadre du concours « Ma thèse en 180 secondes », ont accepté de relever. Vendredi soir, lors de la finale azuréenne, les jeunes orateurs se sont exprimés devant une salle du TNN presque vide. L’événement, qui s’est tenu à huis clos, avait pour seul public le jury et les organisateurs. Dixneuf participants. Un même objectif : décrocher un ticket pour la demi-finale nationale, qui devrait avoir lieu en avril à Paris. Pour cela, l’aisance à l’oral était de mise, mais pas que : pour se qualifier, il fallait pouvoir expliquer clairement une thèse scientifique à un jury non initié. Cet exercice, c’est un « concentré d’informations avec un aspect pédagogique et ludique» a commenté Noël Dimarcq, vice-président à l’Université Nice Côte d’Azur. Pour son homologue, Pascale Steichen, le concours « rassemble toutes les qualités des doctorants : l’excellence de la recherche, mais aussi la capacité de faire passer un message, l’envie de partager. » Le chrono a défilé face aux candidats et aucun n’a dépassé le temps imparti. Anaïs Tran NGoc, doctorante au Laboratoire Bases, corpus, langage, a commencé son exposé par un sifflement pour interpeller les spectateurs. Une entrée en matière ingénieuse pour présenter sa thèse sur la parole déformée. Elle a terminé sur la troisième marche du podium. Paul Bertin, du LAPCOS s’est hissé en deuxième position grâce à sa présentation sur le thème des théories conspirationnistes et Adrien Gausseran, de l’I3S a remporté la première place grâce à son exposé sur l’optimisation de la 5G. Les trois lauréats ont remporté des chèques de 200 à 400 euros et les deux premiers pourront participer à la prochaine étape du concours, à condition qu’elle soit maintenue.