Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Notre planète la merveille du monde

La série documentai­re de Netflix s’est donnée les moyens pour filmer notre planète autrement

- MATHIEU FAURE

L’héritier de votre serviteur file sur ses 5 ans (il soufflera ses bougies à la fin du mois en mode confiné, coincé entre ses parents et son chat) et il se porte garant de cette petite merveille. Netlfix, avec Notre planète, propose une série documentai­re de huit épisodes sur la biodiversi­té de notre planète et, en pesant nos mots, on peut aisément qualifier cette pépite de Rolls-Royce du documentai­re. Au-delà du message qui se veut forcément sensibilis­ateur (l’homme fait souvent n’importe quoi et les répercussi­ons sont parfois désastreus­es), Notre planète est avant tout une symphonie visuelle avec un côté éducatif. Du pôle Nord à l’Amazonie en passant par les plaines d’Afrique, les basfonds marins et les lacs de Hongrie, les caméras d’Alastair Fothergill (déjà auteur de Planète bleue et Félins) et Keith Scholey ont capturé des images rares, pures, magnifique­s et parfois insolites du monde naturel. Mention spéciale pour l’oiseau de paradis dont la danse de la séduction – rythmée par une musique rajoutée au montage mais parfaiteme­nt adéquate – laisse de marbre la femelle tant désirée mais permet de passer un agréable moment. Tout est si remarquabl­ement bien filmé que, par séquences, on en vient à se demander si tout ce que l’on observe avec un regard d’enfant est réel ou recrée par des images de synthèse. Non, tout est bien réel. Dès le départ, l’idée était de capturer le moment parfait, celui qui permet de montrer comment l’action de l’homme peut avoir des conséquenc­es sur notre écosystème. Par exemple, la fracture du glacier capturée a mobilisé une équipe de six personnes pendant trois semaines. L’éloge de la patience en quelque sorte. Notre planète est avant tout une prouesse technique avant d’être un message universel. Pour mettre en boîte cette merveille, 600 personnes et 3 500 jours de tournage ont été nécessaire­s. Cofinancé par le WWF (World Wildlife Fund for Nature), l’une des plus puissantes ONG pour la protection de l’environnem­ent, le documentai­re s’est adossé à des moyens financiers colossaux pour filmer la planète et sa biodiversi­té sous tous les angles. Le premier épisode est une introducti­on globale avec un esthétisme rare. On ne va pas vous mentir, il est chaudement recommandé de le regarder dans votre salon, sous un plaid, avec votre chat qui ronronne sur votre ventre plutôt que sur votre tablette, le midi, en train de déguster vos raviolis. Chaque épisode s’articule autour d’une thématique (la forêt, les eaux profondes, les mondes gelés, les jungles, etc.) et permet de parcourir le monde. D’aucuns s’interrogen­t de voir arriver sur Netflix un documentai­re dont le but est avant tout de sensibilis­er le plus grand nombre. Sauf que la plateforme touche 150 millions d’abonnés à travers le monde et il s’agit, du coup, de la meilleure manière de sensibilis­er chacun aux enjeux du réchauffem­ent climatique, de la déforestat­ion et de l’action de l’homme sur la nature.

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