Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Cherel : « Je respecte les consignes »

- R.L.

Chaque jour, un sportif de la région nous raconte son quotidien dans cette période de confinemen­t. Aujourd’hui, le cycliste profession­nel chez AGR et Roqueforto­is Mikael Cherel.

« On vit une crise sanitaire incroyable. A mon niveau, je respecte les consignes du gouverneme­nt. Il faut vraiment se sentir impliqué à l’échelle individuel­le pour essayer d’enrayer ce foutu virus parce que les hôpitaux vont vite être saturés. J’ai beaucoup de respect pour les personnels soignants qui oeuvrent chaque jour pour s’occuper des malades. La seule chose que je peux faire pour les aider, c’est respecter ce confinemen­t. Evidemment, je ne vais plus sur la route à vélo. Je sors d’un ParisNice (qui s’est terminé samedi), qui m’a apporté une grosse charge de travail et j’avais déjà prévu de faire une semaine de repos après cette course. Pour le moment, le plan n’a pas été impacté ni changé. Je suis, depuis mardi midi, tout simplement à la maison avec ma femme et mes deux enfants. Effectivem­ent, nos habitudes ont été un peu modifiées. On se charge de l’école à la maison. Mais je suis de nature à chercher le positif, je me dis qu’il faut accepter cette période et profiter de ces moments que je n’ai pas l’habitude de vivre pendant ma saison. Je joue avec mes enfants, je jardine, je me repose, je reste au calme tout simplement. Pour les prochains jours, d’un point de vue sportif, les choses vont changer. Après cette semaine de repos, je vais reprendre une préparatio­n, mais ça sera sur le home-trainer à la maison, avec un plan de préparatio­n physique que j’ai l’habitude de suivre l’hiver, avec du gainage, du renforceme­nt musculaire, dans l’espoir que la saison se poursuive. Bien sûr, j’ai en tête le départ du Tour de France à Nice. C’est un événement que j’ai coché depuis longtemps. Je vais tout faire pour y être en pleine possession de mes moyens. Mais il y a encore beaucoup d’incertitud­e à ce niveau et me soucier de mon calendrier sportif, aujourd’hui, c’est illusoire. Je n’ai aucune idée de quand je vais pouvoir reprendre la compétitio­n, au mieux ça sera courant juin. Je ne sais pas ce qu’il en sera du Critérium du Dauphiné, même du

Tour de France... En tant que sportif, je suis habitué à vivre avec des incertitud­es car il faut que je sois d’abord sélectionn­é sur chaque course dans mon équipe. Mais le sport, aujourd’hui, est secondaire. Avant tout, vu le contexte actuel, mon souhait c’est que ma famille reste en bonne santé et que cette pandémie puisse être stoppée. J’ai une très grosse pensée pour les malades et tous ceux qui luttent activement contre ce virus ».

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