Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Silence, ça gagne !

Il y a dix ans, jour pour jour, l’OGC Nice battait le Paris Saint-Germain dans un stade du Ray condamné au huis clos. Cela semble si loin…

- V.M.

C’était le 20 mars 2010. Une époque pas si lointaine qui nous offrait un Nice - Paris dans un stade vide, avec un casting beaucoup moins clinquant qu’aujourd’hui. Le PSG jouait alors avec Jean-Eudes Maurice en attaque, Ngoyi au milieu, et surtout rien de mieux qu’une place dans le ventre mou de la Ligue 1... Le Gym, lui, était un club en pleine crise de croissance. En cette fin d’hiver, Didier Ollé-Nicolle, remercié par le duo Stellardo-Governator­i, avait pris la porte. Nice naviguait à vue, avec les moyens du bord mais beaucoup de coeur et de courage.

Objectif maintien pour Roy et le Gym

Pour sa première sur le banc niçois, Eric Roy, qui n’avait encore jamais entraîné, était allé prendre trois points au Mans, lors d’un match capital dans la

course au maintien, l’unique objectif atteignabl­e du club azuréen durant cette période. Le match d’après, c’était donc la réception du Paris Saint-Germain dans un stade du Ray à huis clos. Un Gym puni suite aux incidents à Monaco (envahissem­ents du Louis-II par les supporters niçois). En l’absence de Digard, Echouafni, à la cave avec ‘‘DON’’, était appelé à la rescousse, cinq mois après sa dernière titularisa­tion. Ospina gardait les buts et Bagayoko devait en planter… En face, Kombouaré se passait de Makelele et Giuly. Hoarau débutait sur le banc.

Mounier : « Quand tu vois la qualité de l’image... »

« Honnêtemen­t, je n’ai pas beaucoup de souvenirs de ce match », nous a d’abord confié Anthony Mounier, depuis la Grèce, où il poursuit sa carrière à Panetoliko­s. L’ancien ailier gauche du Gym a eu besoin de retrouver une vidéo de cette rencontre sur Internet pour y voir plus clair. « Ça y est ! Je suis allé sur Youtube pour me rafraîchir la mémoire. Dix ans, déjà… Quand tu vois la qualité de l’image, cela paraît super loin. En plus, j’avais fait ‘‘passe dé’’ pour Loïc (Rémy) qui nous avait permis de prendre trois points très précieux. » Comme au Mans, le sauveur se nommait Rémy, auteur ce soir-là de son onzième but en Ligue 1 face à Landreau. Quelques mois plus tard, il rejoindra l’Olympique de Marseille pour plus de quinze millions d’euros à la suite d’un long feuilleton. « Lolo (Rémy) retrouve une seconde jeunesse à Lille, ça fait plaisir », confie Mounier, qui a toujours gardé le contact avec son compère du centre de formation de Lyon. « Les arrivées d’Eric (Roy) et René (Marsiglia) avaient redonné confiance au groupe. C’est une époque qui m’a marqué, celle du Ray, où tu avais l’impression de pouvoir bouger n’importe qui. Un match m’a vraiment marqué : la demi-finale de Coupe de France contre Lille (en avril 2011). Dès l’échauffeme­nt, on ne s’entendait pas parler. » Une ambiance à l’opposé de ce 20 mars 2010, d’une tristesse sans nom. Dix ans se sont écoulés. Le Gym a beaucoup changé, en bien.

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D’ordinaire en fusion pour la réception du PSG, le stade du Ray sonnait bien creux ce  mars . Pour ce qui n’était qu’un match de milieu de tableau...
 ?? Photos : Patrice LAPOIRIE ?? Roy face à Kombouaré
Photos : Patrice LAPOIRIE Roy face à Kombouaré
 ??  ?? Echouafni en altitude
Echouafni en altitude
 ??  ?? Ben Saada
Ben Saada
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e : but de Rémy

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