Masques : protégez-vous

Une association d’Antibes rejoint pour créer des protections avec du textile utilisé Vous pouvez aider les «magiciennes» à offrir des protections en textile pro aux soignants

Tournée vers ceux qui en ont le plus besoin. Vouée au soutien des nouveau-nés prématurés et de leur famille, l’association antiboise A Bras Cadabra se lance dans une nouvelle mission au grand coeur. Si durant l’année les couturières, brodeuses et tricoteuses « magiciennes » confectionnent des amours de créations pour envelopper les petits bouts trop pressés de naître, celles-ci s’apprêtent à changer de patrons… Mais pas de patronne ! Chef de file jamais à court d’idées, Émeline Baudoin, présidente de l’association, rejoint le collectif « Chacun son masque ». Un mouvement liant la France, la Suisse et la Belgique dans la réalisation de masques de protection en tissu lavable pour remédier au manque en cette période de crise sanitaire. « Nous nous sommes rassemblés avec des professionnels de santé pour que les modèles proposés soient efficaces », indique-t-elle en soulignant : « Nous travaillons avec la société belge Dutra qui oeuvre dans la fabrication de vêtements professionnels pour le secteur des soins de santé. Ce sont eux qui nous fournissent la matière première textile. »

Une couture de guerre

Parce que le nerf de la guerre réside dans la fibre, 100 % polyester et surtout « très serré »:« Le coton est à bannir pour deux raisons. Il absorbe l’humidité ce qui signifie que le masque cousu dans ce tissu peut faire un effet pulvérisateur de bactéries et microbes. Et également parce que les particules

Si vous souhaitez contribuer à la confection des masques par l’association A Bras Cadabra qui seront donnés aux soignants, rendez-vous sur : www.helloasso.com/associations/a-bras-cadabra/formulaires/ Une plateforme offrant un paiement sécurisé. de coton peuvent voler au lavage. Alors que le polyester est lavable à 90° degrés, c’est là que l’on désinfecte vraiment. » Bref, on l’aura compris : on évite de sacrifier de vieux draps, même si l’intention s’avère on ne peut plus louable. Privilégiant un tutoriel sans coutures sur le devant car elles représentent « des accès pour le virus », le collectif proposera ses masques à deux euros pièce. « Soit le coût de revient par pièce. Mais notre association désire en faire don. Et ne pas les vendre au personnel soignant. » Précisant que ce ne sont « pas des dispositifs médicaux », Émeline Baudoin en appelle à la générosité de chacun : « Une cagnotte est en ligne pour nous permettre d’assumer financièrement le coût des matières nécessaires .» Une barrière supplémentaire que vont construire les super bénévoles de l’association. « Nous avons déjà des liens avec les hôpitaux. L’idée est d’ensuite leur apporter les masques pour que les personnes qui le souhaitent s’en servent. Je pense aussi à nos infirmières libérales, à toutes ces professions en première ligne qui doivent oeuvrer en sécurité. » Une couture de guerre, une aiguille solidaire.

Savoir +

www.abrascadabra.fr ; www.facebook.com/ABrasCadabraAssociation ; www.helloasso.com/associations/a-bras-cadabra ; www.chacunsonmasque.com

Après le Département, qui depuis le  mars a distribué près de   masques chirurgicaux et FFP aux services d’aide à la personne ainsi qu’aux sapeurs-pompiers, après la collectivité médicale Antibes-Vallauris qui a distribué ces derniers jours plusieurs milliers de masques FFP aux soignants du bassin antibois, les dons de masques se multiplient à l’échelle locale, nationale ou encore internationale. ➠ À Toulon, l’Université a offert ses équipements au CHU intercommunal de Toulon Sainte-Musse, à savoir plus de   masques FFP et FFP, ainsi que des paires de gants ou de lunettes. ➠ À Marseille, le leader mondial du transport maritime CMA-CGM propose   masques FFP à l’État français. ➠ En France, des tatoueurs font don de masques chirurgicaux, de gants ou encore de gel hydroalcoolique aux personnels soignants. ➠ Dans le monde, le géant chinois Alibaba a donné un million de masques à la France.

(DR) L’association antiboise lance un appel aux dons pour pouvoir réaliser des masques dont le coût de fabrication de chacun équivaut à deux euros.