Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Dans les Alpes-Maritimes, Médor peut se faire livrer ses croquettes à domicile
Ils réclament des dérogations pour venir en aide aux animaux
Le confinement pour Pipou ? Un paradis ! Eh oui, votre toutou n’a jamais été aussi heureux : il vous a pour lui toute la journée. Un bonheur en ces temps de crise sanitaire qui n’est pas forcément partagé par Minou le matou. Vous squattez son territoire plus qu’à l’accoutumée. Quoi qu’il en soit votre tribu n’a pas à pâtir de cette situation hors-norme. En ces temps où l’on parle de responsabilités, il en est une à laquelle il est interdit de déroger : le soin prodigué à ses animaux de compagnie. S’il est bien évidemment possible de retrouver des produits alimentaires leur étant destinés dans les commerces encore ouverts, il reste primordial de limiter ses déplacements. Pourquoi ne pas privilégier la livraison à domicile ? Un service que propose Anidélice. Fondée par Delphine Gagneux, la société basée à Roquefort-les-Pins parcourt depuis mi-novembre les routes pour déposer les paquets de croquettes chez ses clients. « Avant, j’étais commerçante à Cagnes-sur-Mer durant treize ans. Après une expérience dans l’immobilier j’ai écouté mon coeur, je suis très sensible à la cause animale. Je me suis penchée sur la question de l’alimentation animale et je me suis rendu compte qu’on les empoisonnait sans le savoir selon ce qu’on leur donnait. Alors, j’ai choisi de travailler avec une marque haut de gamme en laquelle j’ai toute confiance. » Côté prix ? « Ce n’est pas plus cher que chez un vétérinaire. » Comptez par exemple 31,50 euros pour 4 kg de croquettes pour chiens sans céréales adultes petites tailles ou encore 38,50 euros pour 4 kg de croquettes sans céréales pour chat stérilisé. Quid du prix de la livraison ? Elle est gratuite dans une zone établie : de Nice à Golfe-Juan en incluant les villes du secteur littoral entre ces deux communes. Concernant la sécurité des clients, la pro rassure : « Le paiement se fait par le site, donc ne nécessitant aucun contact. Et je livre en déposant les paquets devant la porte, le portail. Pas besoin de s’approcher ! »
Anidélice, basé à Roquefort-les-Pins. Renseignements : 06.18.43.32.79. ; via anidelice06@gmail.com ; sur https://anidelice06.fr/ ; sur Facebook https://www.facebook.com/anidelice06/
Dans les « attestations de déplacement dérogatoire », l’État ne permet pas aux « nourrisseurs de chats » et aux bénévoles des refuges animaliers de quitter leur domicile pour ces raisons. Les défenseurs de la cause animale souhaitent que cela change « de toute urgence ». Christian Razeau est porte-parole de la défense animalière pour la liste « Nice écologique ». Il a écrit une lettre qu’il a adressée au préfet des Alpes-Maritimes et à Loïc Dombreval, président du groupe d’étude sur la condition animale, à l’assemblée nationale. L’homme tire la sonnette d’alarme : « Il faut absolument ajouter une case dans ces dérogations. Un déplacement autorisé pour toutes ces personnes qui nourrissent les chats vivant seuls dehors. Sinon, ils vont mourir de faim. » Il ajoute aussitôt : « Et tous ces animaux dont les maîtres sont hospitalisés à cause de ce virus ? Les refuges sont déjà saturés, où va-ton les accueillir ? » De son côté, Stéphane Lamart, président fondateur de l’association « pour la défense des animaux », à Paris, a fait parvenir un courrier au premier ministre Edouard Philippe. Il y réclame une dérogation pour les bénévoles qui oeuvrent dans tous les refuges de France et dont l’aide « reste primordiale ». Ces défenseurs des animaux espèrent une réponse rapide et positive.