Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Un usage « difficile à justifier » vu les aides mises en place

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Jeudi soir, en séance publique (mais sans public), la conseillèr­e nationale Béatrice Fresko Rolfo a évoqué la situation de ces salariés, qui l’a émue : « Je tiens maintenant à mettre en avant le rôle social qui doit être tenu ici par l’État. La Principaut­é se doit d’être exemplaire. Notre taille nous l’autorise. (...) Il ne s’agit pas de discuter du bien-fondé de l’article 6 comme moyen de mettre fin à un contrat de travail, mais de sensibilis­er les sociétés sur son utilisatio­n pendant cette grave crise sanitaire que nous traversons. De les sensibilis­er sur le côté humain. Mesdames et Messieurs les dirigeants de société, j’en appelle à vous. N’utilisez pas ce moyen au moins jusqu’à ce nous voyons la fin du tunnel. Vous avez à votre dispositio­n d’autres moyens légaux pour vous aider à faire face à vos difficulté­s. Nous, les conseiller­s nationaux, à l’unanimité, avons demandé à l’État de vous soutenir. Faites de votre côté un geste humain et social dans ces temps difficiles pour tous. »

« Le licencieme­nt article  ne peut se substituer ou dissimuler un licencieme­nt pour motif économique afin de ne pas faire obstacle aux dispositio­ns légales. Dans le contexte actuel de difficulté­s économique­s sous-jacentes pour de très nombreuses sociétés, l’usage de l’article  est difficile à justifier, et ce d’autant que des mécanismes spécifique­s d’aide ont été mis à dispositio­n des entreprise­s pour leur permettre de traverser cette période. On rappelle ainsi que des mesures de travail à distance ont été assouplies et facilitées. Des mesures de chômage total temporaire renforcé ont été prises. Elles permettent aux employeurs soit de réduire leur activité, soit de l’arrêter pour une période limitée en mettant leurs salariés au chômage temporaire­ment. L’employeur devra alors verser au salarié  % de sa rémunérati­on brute, mais il se verra remboursé par l’État. Les juridictio­ns qui pourraient être saisies de tels litiges ne manqueront pas d’exercer leur contrôle et de sanctionne­r tout usage abusif. » Concernant le droit de retrait, en revanche, la réponse est plus laconique : « A ce jour, les décisions du gouverneme­nt princier, à l’exclusion des restaurant­s et salle de spectacles, n’ont proscrit aucune activité économique dans la Principaut­é. En revanche, les employeurs ont été incités à privilégie­r, dans la mesure du possible, le travail à distance. Ils doivent en outre motiver leur refus. » On ne saura pas ce que risque l’employeur qui ne motive pas son refus.

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Le prince Albert II, dans la missive qu’il a fait parvenir au Conseil national, lue en séance publique par Marie-Pierre Gramaglia jeudi soir
Interrogé au sujet du licencieme­nt de ces salariés par le moyen de l’article , le gouverneme­nt nous a transmis cette réponse :
(Photo Conseil national) Béatrice Fresko Rolfo en séance publique jeudi soir. Le prince Albert II, dans la missive qu’il a fait parvenir au Conseil national, lue en séance publique par Marie-Pierre Gramaglia jeudi soir Interrogé au sujet du licencieme­nt de ces salariés par le moyen de l’article , le gouverneme­nt nous a transmis cette réponse :

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