Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Toutes les cloches de la Tinée sonnent pour les soignants
Malgré le confinement, les litiges entre individus peuvent toujours être réglés. Le conciliateur de justice, Monsieur Picot, continue d’exercer. Il est le conciliateur de justice des communes de Vence, Villeneuve-Loubet, La Gaude, Gattières, Tourrettes-sur-Loup et Saint-Paul-deVence. Rens. 06.50.35.74.01 de 10 à 12 heures et de 14 à 16 heures du lundi au vendredi. Ou par mail patrick.picot@conciliateurdejustice.fr.
Au niveau des collèges et lycées des A.-M, c’est l’inspection académique qui gère. Et celle-ci se veut rassurante : les familles ont encore du temps puisque la procédure d’affectation n’a pas encore commencé. Elle débutera « dans les prochaines semaines » et concernera les écoliers qui entreront en septembre en classe de e. Les directeurs d’école enverront aux familles, soit par mail soit par courrier postal, une fiche de liaison. C’est là qu’il faudra indiquer les voeux d’affectation dans le collège du secteur et éventuellement les demandes de dérogation. Pour les lycées, les affectations des nouveaux entrants en classe de seconde, en septembre, sont dématérialisées et s’effectuent via un portail national, téléservice affectation-scolarité. À ce jour, le calendrier et la procédure ne sont pas impactés par la période de confinement imposée par la gestion de la crise sanitaire. Selon les chiffres de l’inspection académique, élèves du secondaire sont concernés par les affectations dans les Alpes-Maritimes.
Il n’y a pas que les citadins qui veulent rendre hommage au personnel médical. Le père Nikodem Boldys, curé de la paroisse NotreDame-de-Tinée, a lancé l’opération « Lumière contre le coronavirus ». Le principe ? Faire sonner les cloches des églises de la vallée de la Tinée, dans le haut pays niçois, tous les jours à 19 heures, pendant 10 minutes. « Pendant ce temps, nous vous invitons à allumer une ou plusieurs bougies sur votre fenêtre, prier pour les malades et pour ceux qui les accompagnent et ainsi partager avec vos voisins un regard, une parole, un chant, une prière, un geste d’amitié », explique le communiqué du curé.
Une vingtaine d’églises
Dans ces territoires aux hameaux étalés, applaudir comme en ville ne lui semblait pas pertinent. Mais il cherchait tout de même à s’impliquer. Et puis, il a eu vent qu’à Cuneo, en Italie, les habitants allumaient des
Tous les soirs, les cloches de la vallée sonnent pendant dix minutes et les habitants sont appelés à mettre une bougie à la fenêtre.
bougies. « On s’était dit que ce serait bien qu’on sensibilise les paroissiens, qu’il y ait un symbole de soutien : ce moment d’espoir peut nous aider. Dans les villages, les maisons ne sont pas forcément serrées comme en ville. Si vous applaudissez, vous applaudissez seul. Mais allumer une bougie permet de voir une maison loin dans la vallée. » Alors, il a décidé de faire sonner toutes les cloches de la vallée, où se trouvent tout de même une vingtaine d’églises, pour appeler à allumer une bougie. Et le mouvement a pris, de La Mescla (Photo d’illustration M. T.) à Auron. Et bien au-delà des paroissiens : «Ilyadesgens croyants mais pas forcément. Nous, on se tourne vers Dieu, mais tout le monde n’est pas obligé de prier. Ça a suscité une unité entre les gens qui vivent au même endroit. Cette situation nous unit ».