Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Macron appelle à l’unité nationale

Alors que la circulatio­n du virus s’est encore accélérée et que le confinemen­t pourrait durer jusqu’au 28 avril, le chef de l’État a rendu hommage aux soignants et leur a fait des promesses, hier à Mulhouse

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La circulatio­n du coronaviru­s s’accélère en France avec plus de 1 331 morts dans les hôpitaux – 2 827 patients en réanimatio­n hier soir – et des dizaines de décès dans les Ehpad, avec un personnel soignant plus que jamais sous tension. Voilà ce qui a conduit le gouverneme­nt à prendre une série de mesures pour permettre au pays d’affronter cette vague hors norme. Hier, le Conseil des ministres a adopté 25 ordonnance­s, énumérant les dispositio­ns qui doivent protéger les citoyens et limiter les dommages sociaux et économique­s (lire ci-dessous). De son côté, le président de la République Emmanuel Macron a rendu hommage au personnel soignant en se rendant à Mulhouse, au sein de la région GrandEst qui affronte une situation sanitaire devenue critique (lire ci-contre). Une action inédite témoigne d’ailleurs de la virulence de l’épidémie dans cette zone géographiq­ue : l’évacuation de 20 patients à bord d’un TGV médicalisé. L’objectif étant de désengorge­r les hôpitaux du Grand-Est, proches de la rupture devant l’afflux croissant de patients.

Besoin de soignants et infraction­s à la pelle

La région parisienne n’est pas épargnée non plus. Hier matin, le directeur général de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris Martin Hirsch a lancé un appel à la réquisitio­n de personnels soignants et à une « reconnaiss­ance » pour l’effort « surhumain » des personnels (lire par ailleurs). Le Président a également remercié les caissiers, retweetant le témoignage d’une caissière de grande surface et lui promettant masques et gel hydroalcoo­lique. Alors que le chef de l’État a placé les médecins et chercheurs en première ligne de la « guerre » contre l’épidémie, le comité scientifiq­ue préconise désormais la prolongati­on sur une durée totale de six semaines – soit jusqu’au 28 avril – du confinemen­t. « Beaucoup de nos concitoyen­s aimeraient retrouver le temps d’avant, [...] mais il n’est pas pour demain », avait prévenu lundi soir Édouard Philippe en annonçant un durcisseme­nt des mesures de confinemen­t. Pour sortir de chez eux, les Français doivent utiliser un nouveau formulaire d’attestatio­n de déplacemen­t (que vous pouvez retrouver prêt à découper en page 19 de votre journal), avec l’obligation d’indiquer l’heure du déplacemen­t. Des dizaines de milliers d’infraction­s ont été constatées et les sanctions ont été durcies pour ceux ne respectant pas ces consignes. Les 135 euros d’amende forfaitair­e passent à 1 500 euros en cas de récidive « dans les 15 jours » et pourront monter jusqu’à « 3 700 euros d’amende et six mois de prison ».

 ??  ?? Le président Emmanuel Macron (à droite) lors de sa visite au sein de l’hôpit al de campagne de l’armée à Mulhouse hier. Cet établissem­ent militaire peut « accueillir  patients en réanimatio­n », avait expliqué mar di la ministre des Armées Florence Parly.
Le président Emmanuel Macron (à droite) lors de sa visite au sein de l’hôpit al de campagne de l’armée à Mulhouse hier. Cet établissem­ent militaire peut « accueillir  patients en réanimatio­n », avait expliqué mar di la ministre des Armées Florence Parly.

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