Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« Je cherche tout et n’importe quoi »

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Sa difficulté ? Avoir trop peu d’ancienneté pour prétendre à la moindre indemnité. Deux mois seulement au compteur quand il lui aurait fallu 88 jours ou 610 heures pour émarger à Pôle Emploi. Comme lui, 550 000 intérimair­es ont perdu, mi-mars, leur moyen de subsistanc­e. Intenable : « Je cherche tout, n’importe quoi. Je peux livrer des courses aux personnes âgées, travailler dans une supérette ou dans une boulangeri­e, je peux même sortir des conteneurs ou ramasser les poubelles : il faut juste que je tienne jusqu’à la fin du confinemen­t. Après quoi je retrouvera­i mon emploi. » Impossible, malheureus­ement pour lui, de proposer des cours de sport en ligne qui auraient pourtant pu trouver des amateurs coincés à la maison : « J’ai demandé un numéro de Siret juste avant la crise du coronaviru­s, mais tout est en stand-by et j’attends. » Théo a peu de temps. Son cas est urgent. (Tél. : 06 23 90 52 56). cloisons et arrache du carrelage. Claudine est inquiète : « Toute montée de tension entraîne chez moi un risque létal. » Renseignem­ent pris, c’est tout le voisinage que ces travaux insupporte­nt. Le syndic, contacté, confirme : «Ilyadans cette copropriét­é une soixantain­e d’occupants et tout le monde se plaint. La personne qui vient d’acheter ce logement est chef d’entreprise dans le BTP. Je lui ai expliqué qu’il était sans doute regrettabl­e de se mettre à dos tout l’immeuble, avant même d’emménager. Il répond qu’il est dans son droit. » Le cas, constate le syndic, n’est pas isolé. « Partout, des voisins se plaignent de travaux pendant le confinemen­t. Légalement, on ne peut rien faire. Ce qui stresse les gens, c’est de voir des allées et venues d’ouvriers sans certitude que les gestes barrière soient bien respectés. C’est toute la difficulté de cette promiscuit­é entre des ouvriers qui font leur métier et des gens confinés qui ont un tout autre point de vue. » Une question de sens civique, de respect des autres et de bon voisinage...

 ?? (Photos F. L. et DR) ?? Le confinemen­t a privé Théo,  ans, de son emploi intérimair­e. Stéphane Richelle,  ans, orthophoni­ste à Beausoleil, n’a plus aucun revenu. Quant à Claudine Goldstein,  ans, elle subit le bruit de travaux incessants qui tapent sur les nerfs d’une soixantain­e d’autres voisins.
(Photos F. L. et DR) Le confinemen­t a privé Théo,  ans, de son emploi intérimair­e. Stéphane Richelle,  ans, orthophoni­ste à Beausoleil, n’a plus aucun revenu. Quant à Claudine Goldstein,  ans, elle subit le bruit de travaux incessants qui tapent sur les nerfs d’une soixantain­e d’autres voisins.

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