Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
« La transhumance des citadins » vers les villages du pays vençois
Dans le pays
et sont devenus the place to be. « Une quinzaine de personnes sont venues ici pour se mettre au vert. Bientôt, on se croirait au mois d’août ! », sourit René Trastour, le maire de Conségudes. En vue de la situation sanitaire actuelle, certains citadins ont pris leur clic et leur clac. Direction l’arrière-pays. Dans les grandes villes comme dans les petits hameaux, la règle est la même : rester chez soi. Sauf que quand on a la chance d’avoir une maison secondaire à la campagne, la pilule passe mieux.
Vençois,
« Ça a des avantages de vivre ici »
« J’ai effectivement eu vent de deux ou trois arrivés (avant le confinement) », concède le maire, Jean-Pierre Mascarelli. Avant d’ironiser : « Notre petit supermarché est ouvert, la boulangerie aussi et puis on a des stocks de papier-toilette… Ça a des avantages de vivre ici ! » A quelques mètres de la mairie, la maison de Renée Paule. Pour quinze jours au moins, la Niçoise a délaissé la baie des Anges pour les ruelles provençales de Bouyon. Élue depuis 1983, le village elle le connaît comme sa poche et s’y sent bien : « Rien que de pouvoir lire dans le jardin, au soleil c’est agréable. Puis je vais promener le chien sur des chemins peu empruntés. » Pour tuer le temps, Renée Paule a amené « quelques bouquins, disques et films. » Côté alimentaire, pas de stress. L’épicerie « est approvisionnée régulièrement ». Une fois arrivée dans sa maison, Renée Paule a bien croisé quelqu’un : sa voisine. Qui a eu la même initiative qu’elle. «Jecroisque se confiner à la campagne, c’est une solution que beaucoup ont privilégiée. C’est la transhumance des citadins. »