Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Désinfecti­on : à l’Ouest, les grandes manoeuvres

Depuis hier, toutes les villes de l’ouest du départemen­t sont passées à l’offensive. Les espaces publics les plus fréquentés ont été traités. Une opération qui sera renouvelée au quotidien…

- ÉRIC FAREL efarel@nicematin.fr

Tout le départemen­t s’y met ! Nice, Monaco, Menton, Villeneuve-Loubet, Antibes-Juanles-Pins, Vallauris-Golfe-Juan, Cannes, Grasse, Mandelieu-La Napoule, Le Cannet : la désinfecti­on des rues est devenue pour l’ensemble des communes, un enjeu majeur dans la lutte engagée contre le Covid-19. Et hier matin, dans l’ouest des Alpes-Maritimes, c’est à

et que les grandes manoeuvres avaient lieu, suscitant la curiosité des riverains pourtant préalablem­ent prévenus par messages sur les réseaux sociaux et, pour certains, directemen­t par SMS.

Deux phases d’actions

Une vaste opération qui vise l’ensemble du territoire des villes et qui se veut méthodique… « À Cannes, nous avons programmé deux phases d’actions, explique le maire, David Lisnard. L’une, quotidienn­e, concerne les espaces stratégiqu­es et prioritair­es. [Depuis hier], les espaces publics situés devant les établissem­ents prioritair­es et les sites les plus fréquentés – hôpitaux, pharmacies, Ehpad, centres commerciau­x, commissari­ats, passages souterrain­s, gares – seront nettoyés et désinfecté­s minutieuse­ment. Même chose pour les mobiliers urbains de ces espaces : rampes, bancs, ascenseurs, poignées, boutons, corbeilles, etc. » La deuxième phase, elle, est dite « massive ». « Il s’agira de traiter les rues de toute la commune, en fin de confinemen­t », précise le maire de Cannes. Ce lourd travail de terrain incombe aux agents municipaux de la propreté urbaine qui ont été « sensibilis­és et formés par un inspecteur “salubrité” au bon usage du produit, pour lutter efficaceme­nt contre la propagatio­n du

Hier à Cannes, des combinaiso­ns dignes d’un film de science-fiction.

virus. » Un personnel bien évidemment équipé pour la circonstan­ce… et visible de loin : masque anti-projection, combinaiso­n intégrale jaune vif, gants et chaussures adaptés. Du côté de Grasse, les agents du service proximité ont également débuté la désinfecti­on dans les artères principale­s : boulevards et avenues seront traités au quotidien, alors que les hameaux devraient l’être dans un second temps. À Mandelieu, les interventi­ons ont démarré dès 6 heures. « Elles se poursuivro­nt au cours des prochaines semaines et se concentrer­ont particuliè­rement autour des secteurs sensibles, à savoir les zones proches des commerces alimentair­es, les pharmacies, etc. », indique-t-on en mairie. Au Cannet, enfin, Michèle Tabarot rappelle l’importance « d’engager toutes nos équipes et tous nos moyens pour réduire le risque de contaminat­ion des Cannettans et Rochevillo­is. »

Un virucide non toxique

La Ville annonce ainsi l’augmentati­on des fréquences de lavage et l’activation de la désinfecti­on des trottoirs avec la mise à dispositio­n d’une laveuse de voirie à temps complet par la société délégatair­e, GSF. Comme ailleurs, la priorité est donnée aux trottoirs à proximité (Photo Clément Tiberghien) des commerces de première nécessité avec un passage quotidien. Reste à répondre à une question que se posent – à juste titre – de nombreux habitants : quel est donc ce produit utilisé dans la lutte contre le virus ? Traduction : le remède n’est-il pas pire que le mal ? Dans toutes les villes, le discours est le même : « On utilise un bactéricid­e et virucide désinfecta­nt mais non toxique, à base d’eau de javel diluée [procédé déjà testé en Corée du Sud et en Chine], sans danger pour les animaux domestique­s et donc pour l’homme. » Dont acte.

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