Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Ils livrent des repas à domicile pour les aînés

La mairie de Monaco et la Croix-Rouge travaillen­t de concert pour assurer la livraison de 350 plateaux-repas chez les aînés de plus de 70 ans et les plus fragiles. Une logistique bien rodée

- THIBAUT PARAT tparat@nicematin.fr

D’ordinaire, ils sont plus de 150 résidents à bénéficier des repas livrés à domicile. En étendant ce service communal de distributi­on aux aînés de plus de 70 ans et aux personnes fragiles, la mairie a dû s’adapter et revoir la logistique. « Désormais, on compte 350 bénéficiai­res, confie Georges Marsan, maire de Monaco. On a rajouté des camionnett­es et des chauffeurs. Habituelle­ment, les repas sont concoctés au Centre hospitalie­r Princesse-Grace. Pour ces nouveaux bénéficiai­res, dans le contexte du Covid-19, une partie de la production se fait au lycée technique et hôtelier. » Mardi, deux professeur­s ont enfilé leurs toques pour concocter, en grande quantité, des pâtes et du poulet. Le lendemain, ce sera navarin d’agneau et jardinière de légumes. Aux côtés du personnel de mairie, une Croix-Rouge dévouée (lire ci-contre), dont les bénévoles sont utilisés pour le conditionn­ement, le chargement et la livraison des plateaux-repas. « Ils sont composés d’une entrée, d’un plat, d’un fromage, d’un dessert et du pain. Le tout pour 9 euros et le prix n’augmentera pas », jure Georges Marsan.

Confiance au fil des jours

Immeuble par immeuble, appartemen­t par appartemen­t, les binômes opèrent une longue tournée de quatre heures. « Dans la mesure du possible, on fait en sorte que les équipes livrent au même endroit car, au fil des jours, une confiance se crée avec les bénéficiai­res, assure Claude Fabretti de la Croix-Rouge. C’est l’une des seules visites qu’ils reçoivent dans la journée comme ils n’ont guère de possibilit­é de sortir. » Au moment de la livraison, la distanciat­ion sociale est respectée. Tout contact direct est proscrit. Bien souvent, les résidents laissent un sac accroché à la porte pour que les livreurs y mettent le panier-repas. Lesquels laissent parfois celui-ci sur le palier. Face à la montée progressiv­e des commandes, la mairie pourrait, dans les prochains jours, externalis­er en France une partie de la production de nourriture. Aux marchés de Monte-Carlo et de la Condamine, où le service de restaurati­on sur place est suspendu, les commandes peuvent être passées auprès des commerçant­s jusqu’à 12h30 et la livraison assurée jusqu’à 14h30, toute la semaine. « On a renforcé les mesures sanitaires. Outre la distanciat­ion sociale, les gens ont désormais interdicti­on de toucher les fruits et légumes. Un unique sens de circulatio­n a été mis en place à l’intérieur de la halle avec des zones d’attente », détaille Georges Marsan. La police municipale veille au grain.

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(Photo Jean-François Ottonello) Le bénéficiai­re reste à bonne distance du livreur qui lui remet son repas du midi.
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