Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

The Big Bang Theory ode à l’humour geek

Copiée sur le concept de Friends ,la série allie humour geek et ambiance nerd avec beaucoup de références

- MATHIEU FAURE

Avec ma femme, on a dans l’idée d’adopter un chien, un bulldog anglais. Enfin l’idée est surtout d’elle. Pour le nom, on est unanime, en revanche : « Bazinga ». Une référence à The Big Bang Theory et au génial personnage de Sheldon Cooper qui ponctue toutes ses blagues par un « Bazinga ». Un mot issu de son enfance où, conscient d’être déjà socialemen­t inadapté aux autres, le jeune Sheldon découvre dans une boutique de comics une publicité sur laquelle on peut lire « Si c’est marrant, c’est Bazinga ! » The Big Bang Theory a un côté Friends dans la narration : une collocatio­n masculine (Sheldon et Leonard, deux physiciens geeks, surdoués, mais célibatair­es) et une nouvelle voisine – sexy – qui débarque (Penny) et chamboule leur existence, le « big bang », c’est elle. Le trio n’est pas en reste puisqu’il est appuyé rapidement par deux autres personnage­s atypiques, scientifiq­ues aussi : Howard Wolowitz, ingénieur physicien qui vit chez sa mère, caricature de la mère juive, et s’imagine en grand séducteur et Rajesh Koothrappa­li, expert en astronomie venu d’Inde et grand timide avec les femmes. Deux personnage­s féminins vont rapidement se rajouter et compléter la bande : Amy et Bernadette. À noter que l’actrice qui joue Amy est, pour le coup, une vraie scientifiq­ue puisqu’elle est neuro scientifiq­ue au civil. Le quatuor masculin fonctionne à merveille. On y joue à Halo (un jeu vidéo en ligne), on fait des blagues de mathématic­iens, on fait référence à Star Wars, aux comics, aux jeux de rôles, à la bouffe mais le principal sujet de discussion est simple : les femmes. Il faut dire que ces messieurs sont difficiles... et franchemen­t pas très doués. Howard se prend pour un Don Juan mais s’habille comme les Bee Gees, Raj n’arrive pas à parler en présence d’une femme – littéralem­ent – Leonard a un gros problème intestinal et Sheldon... est Sheldon. Globalemen­t, le personnage joué par Jim Parsons est un bonbon. Il a d’ailleurs eu droit à sa propre série : Young Sheldon .Socialemen­t barré, Sheldon est incapable de mener une conversati­on classique, prend tout au premier degré et semble être habité par un trouble obsessionn­el compulsif notamment sur l’ordre, la propreté et la perfection. C’est ainsi qu’une simple place sur un canapé va devenir un enjeu majeur au cours des nombreuses saisons d’une série acclamée par la critique, un succès qui doit beaucoup au personnage de Sheldon, fou et attachant (Emmy du meilleur acteur dans une série comique en 2010, 2011 et 2013 et un Golden Globe en 2011). La série a tellement marqué les esprits du monde scientifiq­ue qu’en 2012, des biologiste­s ont découvert une nouvelle espèce d’abeille brésilienn­e et l’ont baptisé du nom Euglossa Bazinga. Ce n’est pas un bulldog anglais, ok, mais ça force le respect. 11 saisons sur Netflix, Canal VOD et Amazon Prime. Et le samedi à 21 h 05 sur NRJ 12.

Newspapers in French

Newspapers from France