Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Renfort de troupes pour « l’armée » napoléonie­nne

La collection de l’espace Napoléon s’est enrichie, avec un don de 300 soldats en plat d’étain, représenta­nt, en partie, la bataille de Leipzig (1813). À ce rythme, il faudra bientôt pousser les murs...

- P. F. pfiandino@nicematin.fr

L’Empereur contre-attaque ! C’est un renfort de choix que vient d’enregistre­r l’espace Napoléon, jusqu’alors très largement consacré à la donation de Robert Bartolozzi et les quelque 400 pièces (sculptures, vaisselle, lithograph­ies, peintures...) de sa collection privée, léguée à la ville en 2006. « Des objets contempora­ins, qui retracent toute la carrière de Napoléon et de ses légions, mais aussi sa vie familiale, rappelle France Aouizerate, chargée de mission à l’Anern (1). Une partie seulement est exposée ici, l’autre est entreposée aux affaires culturelle­s. » Pièces qui disposeron­t, désormais, d’une véritable garde rapprochée, puisque pas moins de 300 soldats en plat d’étain viennent juste de rejoindre le local de la place de la Foux. Et, pour ça, on dit merci Claudette Bonsignour ! « C’est une collection qui vient de la famille de mon mari, explique la généreuse donatrice. Il l’avait récupéré et, depuis 1991, les soldats étaient rangés dans des boîtes. Ils viennent du grand-père, qui adorait rejouer les batailles sur la table du salon. »

Leipzig, un « mauvais souvenir »

Près de trente ans plus tard, les soldats reprennent ainsi du service. Même si l’on « triche » un petit peu, puisqu’une partie des troupes représente le passage en Algérie de Napoléon... III (1860). Qui, pour l’heure, partage le « champ de bataille » – comprenez, la vitrine – avec les troupes de la bataille de Leipzig (15-19 octobre 1815), également connue sous le nom de « bataille des Nations ». Pas forcément un grand moment de la légende de Napoléon 1er – victoire de la Sixième Coalition et retrait des troupes françaises d’Allemagne er – mais là n’est pas la question... «Nous sommes évidemment heureux de recevoir cette donation, qui représente un véritable plus pour les visiteurs, qui sont très souvent de vrais passionnés , se réjouit Jean-Marc Delia, président de l’Anern depuis septembre 2018. Même près de 200 ans après son passage en pays de Grasse [en mars 1815], Napoléon 1er continue de fasciner et de drainer énormément de monde. Tous ces dons et les petites histoires qui les accompagne­nt font le trésor de cette route Napoléon. »

« À l’avenir, on espère un local plus important...»

Du côté de l’espace consacré, le trésor commence, lui aussi, à prendre de l’ampleur, la collection de Claudette Bonsignour n’étant pas la seule donation du jour [lire plus loin]. Alors, forcément, France Aouizerate, absolument intarissab­le sur le sujet, regarde plus loin. Et appelle de ses voeux : « A l’avenir, on espère disposer d’un espace plus important. Ici, c’est très riche mais aussi petit [40 m2]. Je pense que, plus la collection sera fournie, plus ce sera d’actualité. Quand ça arrivera, parce que je suis certaine que ce sera le cas, on aimerait pouvoir, pourquoi pas, créer un partenaria­t avec le musée de la Maison Bonaparte d’Ajaccio, pour des échanges de pièces notamment. » Et de conclure, l’oeil enflammé : « Nous n’en sommes qu’aux prémices. » À bon entendeur... 1. Associatio­n nationale des élus de la route Napoléon. Elle regroupe 42 communes situées sur le fameux tracé, qui dessert quatre départemen­ts et deux régions, de Golfe-Juan à Grenoble.

 ?? (Photos Patrice Lapoirie) ?? Les mordus de Napoléon – et ils sont nombreux – devraient se régaler en découvrant la nouvelle collection qui a pris ses quartiers dans le local de la place de la Foux.
(Photos Patrice Lapoirie) Les mordus de Napoléon – et ils sont nombreux – devraient se régaler en découvrant la nouvelle collection qui a pris ses quartiers dans le local de la place de la Foux.

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