Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Bakayoko : « Je m’entretiens mais je joue aussi au Uno et au Monopoly »

- MATHIEU FAURE

Chaque jour, un sportif de la région nous raconte son quotidien dans cette période de confinemen­t. Aujourd’hui, c’est le tour du milieu de terrain de l’AS Monaco, Tiemoué Bakayoko.

« On a récupéré un programme d’entraîneme­nt individuel de la part du club juste avant le confinemen­t. J’ai des appareils à la maison donc je peux m’entretenir un peu mais le ballon va vite me manquer, la vie collective aussi. Comme beaucoup de gens, je suis allé faire des courses pour vivre confiné tout en restant raisonnabl­e. On est sept à la maison, de tous les âges, donc il faut s’organiser. C’est le moment de passer du temps en famille, avec ses proches. Je voulais que ma mère quitte Paris et me rejoigne ici car j’ai peur pour les personnes âgées mais elle n’a pas voulu descendre. J’ai la chance de pouvoir m‘entretenir à domicile, je cours un peu, je fais des exercices avec le ballon pour ne pas perdre la sensation, de la musculatio­n aussi mais ce n‘est pas évident. Ce matin, je me suis levé en me demandant ce que j’allais faire car d’habitude, c’est la routine de l’entraîneme­nt qui rythme ma journée. Du temps libre, on en a... mais on ne peut pas sortir de chez soi alors il faut s’organiser. On joue beaucoup à des jeux de société : Uno et Monopoly principale­ment. J’ai une console de jeux mais je suis beaucoup trop fort par rapport à ceux qui vivent avec moi alors ça n’a pas d’intérêt (rires). Et comme je n’aime pas jouer tout seul... Je me suis mis à des nouvelles séries aussi. J’ai commencé « ZeroZeroZe­ro » sur Canal Plus, c’est un mix entre

Gomorra et Narcos, ça a l’air pas mal. Il faut que je trouve mon rythme de croisière sur le sommeil surtout car là, j’ai tendance à faire des sommeils plus longs et ce n’est pas forcément bon pour l’organisme. Ça fait très bizarre de passer d’une vie de groupe, de vestiaire, à plus rien. Je ne sais pas si on pourra reprendre la saison, d’autant plus que l’on ne sera pas apte physiqueme­nt après un tel arrêt brutal. Je n’ai pas forcément peur pour moi mais surtout pour les plus anciens alors il faut s’occuper de ses proches, respecter les consignes et ne pas être un danger pour les autres. Il faut prendre son mal en patience car personne n’a la mainmise sur tout ça. Je suis inquiet, celui qui ne l’est pas est un fou...»

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