Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
« Les vélos, oui, mais il faut être logique »
À quelques mètres de la Prom’, hier après-midi, l’heure n’était pas à la détente mais bien aux revendications. « Ce qui nous fait râler, c’est l’absence de réflexion », a pesté maître Benne, le président du comité de quartier Les Ponchettes à Nice. Avec trente autres riverains, ils se sont réunis – rue de Foresta – « pour leur quartier » et, donc, contre la piétonnisation d’une partie du port et la réduction à une seule voie (EstOuest) de la Promenade des Anglais en raison de l’aménagement de la piste cyclable. « Maintenant, toutes les voitures passent par nos rues. Que ce soit la rue de Foresta, Catherine-Segurane ou la montée du château. C’est une horreur », poursuit le Niçois. De ce nouveau tracé découlerait une ribambelle d’effets négatifs : la pollution, les embouteillages, les nuisances sonores, la dangerosité. « Au carrefour des rues de Foresta et de Robilant, il y a quatre axes qui se rencontrent. Et au milieu de cela, une école où il y a 450 gamins scolarisés. C’est dangereux ! », a pointé une riveraine. L’incompréhension plane chez ces habitants : « Sur la Prom’ et le port, il y avait une piste cyclable à double voie. Pourquoi multiplier cela par deux ? Le confinement n’a pas créé des cyclistes », a grogné Jean-Michel Bidart, le président du comité de quartier du port. Il l’assure, lui et ses comparses n’ont rien contre les cyclistes, certains sont d’ailleurs venus à bicyclette. « Les vélos, oui, mais il faut être logique » .Ces riverains ne digèrent pas ni les travaux, ni la façon dont ils ont été décidés. « On nous met devant le fait accompli, ça ne peut pas se passer comme cela. » Alors, pour se faire entendre, ce dernier a envoyé une lettre au Préfet le 21 mai. « Elle est restée sans réponse. On va en envoyer une autre. Sinon, la troisième ça sera au tribunal administratif », a menacé Jean-Michel Bidart. Avant de résumer la situation : « avant on était tranquilles, maintenant c’est l’autoroute ».