Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Un nouveau jardin partagé vient de sortir de terre

Après ceux de Saint-Maymes, c’est au tour des habitants du quartier de la Tournière de profiter de parcelles sur lesquelles ils feront pousser des légumes, des fruits et du lien social

- M.-C. A. mabalain@nicematin.fr

Le projet de jardins partagés aura mis du temps à sortir de terre dans la cité des Remparts, par rapport à d’autres communes déjà bien enracinées dans ce concept, mais on avance. Avec des cas bien concrets. Après Saint-Maymes, et ses trente parcelles livrées en fin d’année dernière, qui font le bonheur des familles, le jardin de la Tournière accueille ses jardiniers, amateurs ou confirmés. Ici, sur ce terrain communal, chemin Rabiac-Estagnol, ce sont onze parcelles qui ont été aménagées par les services de la Ville sur une superficie globale de 1 800 m2. Les heureux locataires ont dû patienter pour pouvoir fouler cette terre fertile. Pandémie oblige, l’ouverture a été reportée. Et, c’est seulement une fois le confinemen­t décrété par le gouverneme­nt que les clés de ce petit coin de paradis ont été remises aux jardiniers par Khéra Badaoui, adjointe à la propreté urbaines et aux espaces verts. C’était le 14 mai dernier. Les premiers bénéficiai­res de ce jardin récoltent le fruit des graines semées par des riverains du quartier qui, dès avril 2019, se sont formés en associatio­n, Les jardins de la Tournière pour faire aboutir, avec la Ville, le projet. Tous sont motivés, comme le rappelle l’adjointe. « Nous avons posé deux conditions : que les bénéficiai­res habitent le quartier et qu’ils habitent en appartemen­t. » Les services de la Ville ont aménagé l’ensemble, pour enrichir la terre, amener les conduites d’eau et installer les robinets. Ils ont aussi mis à dispositio­n des coffres en bois, un par parcelle, pour ranger outils et autres accessoire­s. Évidemment, les onze parcelles sont toutes attribuées. Sous la houlette de l’associatio­n, qui veille au grain, les jardiniers vont pouvoir travailler durant un an, temps de la location. Ils se sont engagés à ne pas utiliser de pesticides. Il sera possible de reconduire la location au moins une fois, à l’issue de la première année. Mais le but est de permettre au plus grand nombre de profiter de ces jardins en ville. Mais, attention, ce n’est pas un simple loisir. Il faut du courage et de la ténacité pour créer et entretenir un potager ! Et, du temps. Donc, il se peut que d’ici un an, certains locataires jettent le gant.

D’autres pourront alors en profiter. D’où la nécessité pour les intéressés (motivés) de se faire connaître auprès du service espaces verts.

Au moins un site par quartier

D’autres jardins collectifs vont être créés à travers la ville. « L’objectif est d’en proposer au moins un par quartier ou secteur. Nous avons identifié plusieurs terrains. Mais, le plus compliqué est de trouver des bénévoles engagés avec lesquels nous pouvons travailler. Comme l’associatio­n des Jardins de la Tournière. » Où se trouveront les prochains jardins partagés ? On garde sur le sujet un brin de mystère, en mairie, mais des espaces sont réservés du côté de la plaine de la Brague et dans le quartier de la Colle. On espère voir mûrir le prochain projet d’ici un an. En attendant, c’est en respectant les gestes barrières que les jardiniers de la Tournière investisse­nt leurs parcelles respective­s. Ce qui n’empêche pas les discussion­s (à l’air libre), les conseils, etc. Ici, c’est aussi le lien social que l’on cultive. En plus des tomates, des radis, des févettes, des salades...

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(Photo Clément Tiberghien) Un deuxième jardin partagé a poussé du côté de la Tournière, chemin Rabiac-Estagnol.

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