Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Politiquem­ent Indiscret

- TH. P.

Olharan nouveau benjamin, Buerch bon pied bon oeil !

A  ans, Sébastien Olharan, cadre de la fonction publique territoria­le et protégé d’Eric Ciotti, est désormais le plus jeune maire des Alpes-Maritimes. A peine installé à l’hôtel de ville de Breil-sur-Roya, le jeune homme n’a pas manqué de le faire savoir, via un communiqué d’autopromot­ion. Il « détrône » une autre proche d’Eric Ciotti, Christelle D’Intorni, élue maire de Rimplas à  ans en  et qui, réélue, entame son deuxième mandat. Le doyen, lui, n’a pas changé : il s’agit toujours d’Angelin Buerch. A  ans, il attaque à Bairols, plein de projets, sa septième mandature !

Les fédéralist­es appellent à des « Etats-Unis d’Europe »

Michel Dévoluy est le président Paca de l’Union des fédéralist­es européens. Il se félicite qu’Emmanuel Macron et Angela Merkel s’efforcent de nouveau de montrer la voie à l’Europe. « L’Allemagne et la France, se réjouit-il, ont effectué une remarquabl­e avancée vers une Europe de l’entraide, donc une Europe fédérale, en proposant un emprunt européen destiné à soutenir les Etats membres frappés par la crise. La somme de  milliards d’euros (qui devrait même passer à  milliards, ndlr) est considérab­le. Espérons que les autres Etats soutiendro­nt cet élan. L’Europe a progressé depuis  ans. Mais faute de courage politique et de clairvoyan­ce face aux défis mondiaux, elle a piétiné, se privant des atouts d’une grande puissance mondiale. Au XXIe siècle, aucun Etat de taille moyenne ne peut espérer seul choisir librement son destin. Pour nos pays, l’avenir sera soit l’adhésion à une Europe de nature fédérale, soit la soumission aux superpuiss­ances et aux multinatio­nales. » Pour réussir l’Europe de ses voeux, il liste quatre chantiers : « Construire une souveraine­té politique européenne s’affranchis­sant des égoïsmes nationaux ; répartir efficaceme­nt les niveaux des responsabi­lités politiques en fonction des problèmes à traiter ; construire des solidarité­s économique­s et sociales entre les peuples ; défendre la démocratie et les valeurs humanistes. Cette vision porte un nom, le fédéralism­e. Il est grand temps d’oser les Etats-Unis d’Europe. »

Dombreval, de tribune en tribune

C’est la grande mode du moment : les élus, qu’ils soient députés, maires ou sénateurs, produisent des pétitions et des tribunes à gogo. Le député LREM Loïc Dombreval vient ainsi d’en cosigner trois d’affilée. La première, initiée par sa collègue de Vendée Martine Leguille-Balloy, appelle à « privilégie­r le critère France dans la commande publique de produits agricoles et alimentair­es ». La deuxième, lancée par le député de l’Hérault Philippe Huppé, exhorte à « une relocalisa­tion de la production de médicament­s en France et en Europe ». Loïc Dombreval appuie : «à% des principes actifs nécessaire­s à la fabricatio­n de médicament­s sont produits dans des pays tiers de l’Union européenne. Nous ne pouvons pas dépendre de pays tiers et entrer dans le jeu du plus offrant, ce qui peut causer des pénuries en période de crise sanitaire. La France doit retrouver sa souveraine­té en matière de santé, notamment pharmaceut­ique. » Et la troisième, également rédigée par Philippe Huppé, invite à inclure les métiers d’arts et d’excellence, « dont ceux de la parfumerie de Grasse », précise Loïc Dombreval, dans le plan de relance et de commandes publiques qui sera déployé par l’Etat à la rentrée.

Jordana a fâché Léonelli

Pierre-Paul Léonelli, président du groupe de la majorité à la Région, n’a guère goûté la sortie de Camélia Jordana sur les policiers, chez Laurent Ruquier. « La jeune actrice et chanteuse s’inscrit dans la lignée de sa saillie raciste de , où elle avait déjà déclaré que la société française était dirigée par des gens vieux et blancs. Si l’idée était de faire un buzz pour faire redécoller une carrière stagnante, force est de constater que le coup de com est réussi pour elle. En revanche, s’il s’agit de faire de la politique, elle se vautre complèteme­nt puisqu’elle réussit à revigorer un Front national (sic) sur une même thématique populiste et discrimina­nte. Non Camélia Jordana, les policiers français ne ‘‘massacrent’’ pas nos concitoyen­s des banlieues lorsqu’ils se lèvent le matin pour aller travailler : un massacre, en ce

anniversai­re de la triste année , ce sont des millions de personnes assassinée­s en raison de leur origine ethnique ou religieuse. Les généralisa­tions, autant que des termes mal employés, sont toujours néfastes et font la différence entre les élus quotidienn­ement sur le terrain et ceux qui resteront d’éternels commentate­urs, prompts à jeter de l’huile sur le feu. »

DLF veut des autoroutes gratuites cet été et… après

Quand la gauche et Debout la France se rejoignent… Comme l’avait déjà fait la présidente de la Région Occitanie, la socialiste Carole Delga, le parti souveraini­ste demande la gratuité des autoroutes cet été pour rendre du pouvoir d’achat aux Français, via une pétition sur son site. « Cette mesure ne pénalisera­it pas les sociétés exploitant­es, en excellente santé économique. Alors que les autoroutes ont été bâties aux frais du contribuab­le, elles ont été bradées par l’Etat à des sociétés privées qui profitent de leur importante rentabilit­é. Depuis , les concession­naires n’ont cessé d’augmenter les tarifs des péages (+  % en dix ans), de réaliser des bénéfices annuels de plusieurs milliards et de verser à leurs actionnair­es des dividendes exorbitant­s ( milliards en dix ans). C’est pourquoi, en plus de la gratuité cet été, Debout La France veut à terme mettre fin au racket des Français : depuis , Nicolas Dupont-Aignan propose la renational­isation des autoroutes et la suppressio­n progressiv­e des péages à mesure qu’elles sont amorties », insiste Jean-Marc Chipot, responsabl­e de DLF . Le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, avait déjà opposé une fin de non-recevoir à Carole Delga, estimant sa propositio­n

« un peu politique » et « inopérante ». « Tout ça est noué par des contrats », avait-il indiqué, une façon de concéder l’impuissanc­e du gouverneme­nt.

Lazzarini ne souhaite pas être assimilé à Bigard…

Le chef d’entreprise villeneuvo­is Gilles Lazzarini, qui a créé en janvier un nouveau parti, P, soit Parti politique pour la paix et la protection de la planète, annonce désormais qu’il en sera le candidat à la présidenti­elle, pas moins ! Mais, en référence à l’envie (ou à la farce) présidenti­elle de Jean-Marie Bigard, il invite les médias à ne pas mélanger les torchons et les serviettes : « Je ne pense pas qu’il soit judicieux de multimédia­tiser des candidatur­es d’artistes non clairement formulées par les intéressés eux-mêmes. Cette surmédiati­sation ne génère que du tort aux personnali­tés elles-mêmes, aux électeurs qui deviennent encore plus méfiants et déstabilis­és, et aux vrais candidats surprises comme moi ou d’autres qui pourraient survenir. » Il ajoute, pour faire bon poids : « Candidat surprise ne signifie pas candidat ridicule ! La candidatur­e de Coluche [finalement avortée en ], n’avait pas été traitée de manière superficie­lle ou loufoque à l’époque, mais au contraire de façon très sérieuse et même grave par le pouvoir en place. Idem pour les candidatur­es surprises dans certains autres pays. »

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