Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Au Vallon Sourn promenade fraîcheur

Entre Correns et Châteauver­t, au bord de l’Argens, voilà une oasis de verdure où il fait bon pique-niquer, balader et barboter. Dépaysant et accessible à tous

- AMANDINE ROUSSEL

Les températur­es qui commencent à grimper doucement. Le bleu du ciel qui s’intensifie. L’été n’est pas loin. Et si l’air reste respirable, l’envie de se mettre au vert, de s’offrir une petite bulle de fraîcheur nous chatouille l’esprit. Et même la restrictio­n levée, pas besoin de faire plus de 100 kilomètres : nous sommes nombreux à pouvoir considérer la Provence Verte comme un beau refuge où nos aspiration­s au calme comme au dépaysemen­t pourraient tranquille­ment être assouvies. Sac à pique-nique garni, mômes sous le bras, baskets aux pieds, l’aventure – à quelques dizaines de kilomètres de la maison – nous tend les bras. Direction le Vallon Sourn. Ou Vallon Sombre pour ceux qui n’auraient pas pris provençal en LV2. Entre Correns et Châteauver­t donc. Un espace naturel sensible de 220 hectares, géré par le conseil départemen­tal du Var. La collectivi­té y a d’ailleurs effectué pas mal de travaux d’aménagemen­ts il y a quelques années. Et notamment un parking. Vite plein, mais équipé d’ombrières. Notre idée de base : rejoindre l’une des deux plages aménagées au bord de l’Argens. On marche donc un peu moins d’un kilomètre à travers la nature pour atteindre le but. Une randonnée pour le moins accessible, même pour les toutpetits. Et puis, il faut quand même bien mériter son sandwich, non ? Plusieurs tables prévues à cet effet ponctuent la balade. On se jette littéralem­ent sur l’une d’entre elles, histoire d’être confortabl­ement assis pour déguster notre menu trois étoiles. Mais l’appel de l’eau est le plus fort. Petits comme grands ont hâte de tremper leurs petons. D’ailleurs le doux ronflement du courant nous appelle. Quelques éclats de rire aussi. Comment ça, d’autres ont eu la même super bonne idée que nous ? C’est un scandale ! Bon, rien de rédhibitoi­re. On arrive quand même à poser la serviette et à respecter une certaine distance de sécurité et de sérénité. Entre sable et cailloux, on fait notre trou à l’ombre des arbres. Certains voisins du jour ont même apporté un hamac. Belle idée… On aurait dû y penser. Tant pis pour le confort, on est dans la nature après tout. Et puis l’Argens nous attend ! Plutôt fraîche l’eau… Voire très fraîche même. Il paraît que c’est bon pour la circulatio­n sanguine. Les enfants, eux, font carrément trempette. Attention, cependant, la baignade n’est pas surveillée dans le coin et il peut y avoir du courant.

Faune et flore pleines de richesse

À l’aide de chaussures adéquates (pensez-y sinon c’est plutôt douloureux), on descend tranquille­ment le lit du fleuve avec de l’eau jusqu’aux genoux. On observe avec émerveille­ment les mille nuances de vert autour de nous. On scrute la faune et la flore locale. Plutôt riches d’ailleurs. Entre les oiseaux et les truites, les libellules et les chauves-souris, il y a largement de quoi observer. Petit coin d’Eden, le Vallon Sourn s’apprécie à pied, mais aussi en canoë pour voguer au fil de l’eau. Et si votre truc, c’est la hauteur, sachez que vous êtes ici au paradis des grimpeurs. Les hautes falaises dolomitiqu­es qui bordent la rive gauche du fleuve attirent les fans d’escalade avec plus de 200 voies de tous niveaux. Et la flânerie devient tout de suite plus sportive.

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