Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« On a évité à des gens

Les associatio­ns caritative­s ont répondu à l’urgence et ont fait face à une pauvreté croissante.

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Pour faire face et amortir l’onde de choc provoquée par le Covid19, les associatio­ns caritative­s se sont mobilisées dès la-mi mars. Dans un contexte délicat. En effet certaines structures dont les seniors composent souvent le plus gros des troupes, ont été fragilisée­s par la crise sanitaire : les personnes à risque observant les consignes de confinemen­t. « Heureuseme­nt on a pu compter sur des actifs, pointe Jean Stellitano président 06 du Secours Populaire. Ils se sont retrouvés désoeuvrés et se sont présentés spontanéme­nt, on a accueilli 300 nouveaux bénévoles. » C’est le cas de Stella, 31 ans. Elle aide aux maraudes, la distributi­on de repas aux familles logées dans des meublés. « Il y a beaucoup de gens dans le besoin, alors j’ai voulu donner de mon temps » explique la jeune femme qui, en temps normal, travaille comme saisonnièr­e sur les plages azuréennes. dans le vieux-village de Saint-Laurent-du-Var. « Avec cette épicerie les personnes pourront choisir ellesmêmes leurs produits, à la différence des paniers que nous distribuon­s. Et nous proposeron­s aussi un accompagne­ment social et des ateliers : autour de la nutrition, de comment gérer son budget… » Elle aussi est sur le terrain. Tous les jours. Cyria Bouhamed cheville ouvrière de l’associatio­n Les Synapses, tente de répondre à la détresse. « On ne peut pas rester sans rien faire, il faut répondre à l’urgence. » L’urgence, justement, c’est porter un colis alimentair­e à Amina. Avec des poumons fragilisés par une maladie, cette mère de deux enfants qui vit dans le moyen pays niçois ne peut pas prendre le risque de sortir. Alors Cyria s’en occupe. « Elle fait partie de ma tournée de paniers solidaires d’urgence. » Depuis le début de la crise, cette assistante administra­tive ne compte pas les kilomètres. son associatio­n, à l’Ariane. » La salle se transforme en véritable ruche chaque aprèsmidi, pour préparer les « boxes ». Là encore, des actifs viennent donner un coup de main pour être au rendezvous de la solidarité. Devant le 137, boulevard de l’Ariane, les bénéficiai­res sont chaque jour un peu plus nombreux. Un quartier où l’associatio­n MIR oeuvre aussi activement contre la précarité, via l’épicerie sociale, les maraudes, les colis d’urgence. Chaque jour, sur les réseaux sociaux, Cyria raconte son combat contre la précarité et appelle à la générosité.

Elle n’oublie pas de remercier ceux qui donnent, les invisibles, comme Michel Fiori, boulanger, 14 boulevard Raimbaldi à Nice, le supermarch­é Béraka Market, Carrefour City, ou encore Amadeus et son prestatair­e de restaurati­on Elior… qui fournissen­t des denrées alimentair­es. Les Synapses a pour objectif de collecter des dons pour les associatio­ns qui n’ont pas de subvention­s. Du coup on est en relation avec beaucoup de petites structures. Avec elles on cherche à être complément­aire de ce qui existe déjà, à identifier ceux qui sont en difficulté mais n’osent pas demander de l’aide. » de sa petite associatio­n « Partage ton talent », pour s’assurer que personne n’était laissé sur le bord du chemin. Et ainsi compléter l’action d’ADAM associatio­n très dynamique. Dans les tours HLM il a identifié une trentaine de personnes fragilisée­s par la crise. « On assure la distributi­on de paniers alimentair­es en partenaria­t avec les associatio­ns “Famille chrétienne” et “Les Synapses”… J’ai par exemple déposé des yaourts à une maman qui vit seule avec ses enfants. Elle m’a remercié en disant qu’elle n’avait plus les moyens d’en acheter… » Avec Françoise, Nicole, Leïla, Yolhene… il est sur le pont. Multiplie les initiative­s, pour répondre aux besoins. Françoise a cousu des masques : on en a distribué 80 aux personnes âgées du quartier. Et puis on a aussi acheté des ordinateur­s à la recyclerie des Moulins au prix symbolique d’1,50 euro pour équiper les enfants qui ne pouvaient pas réviser chez eux. Dans le centre-ville, Tanja Jakic poursuit elle aussi son combat contre la pauvreté. « On distribue 150 à 350 repas. Et nous avons édité le 5e numéro du magazine Sans Abri 06. Les SDF ont trouvé l’astuce : une épuisette, pour le tendre aux passants en respectant les distances. » Ainsi, ces femmes et ces hommes tissent une toile solidaire. « Il y a plein d’associatio­ns géniales : Solidarité 06, le café

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