Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Les Terrailler­s, à Biot : retour prévu demain, avec  % de son personnel

- JEAN-MICHEL POUPART

Avril et mai auraient dû être un feu d’artifice pour Les Terrailler­s, à Biot. En ligne de mire : la célébratio­n des trente ans de l’Étoile Michelin (l’un des quatre plus anciens de la Côte d’Azur sans discontinu­er) et la réception de clients célèbres qui, chaque année, préfèrent se réfugier dans ce havre de paix, bien loin de la furie de la Croisette cannoise ou des paddocks monégasque­s. « Le 14 mars, on apprend juste avant le service qu’on va devoir fermer, cela a été un coup assez dur car le dimanche midi, on était plein, on avait donc fait les achats en conséquenc­e », raconte Michaël Fulci, le chef. Les Terrailler­s n’ont pas proposé de service de livraison ou des plats à emporter : « D’une part, je pouvais me le permettre car j’avais de la trésorerie et, d’autre part, pour moi, un repas gastronomi­que est un ensemble avec un service, une prestation, une cuisson juste, une cuisine de précision, c’est dur de le refaire à la maison. » Les deux mois et demi de fermeture ont permis de faire des travaux dans l’établissem­ent mais pour le chef comme pour l’ensemble de ses confrères, le temps commençait à devenir long. « Cela a été un grand ouf de soulagemen­t lorsque le Premier ministre nous a autorisés à rouvrir. » Pour Les Terrailler­s, ce sera dès demain.

Pas d’augmentati­on des prix

« Nous sommes prêts. Je reprends 60 % du personnel pour l’instant et si ça repart, je reprends tout le monde », explique Michaël Fulci. De 55 couverts possibles, le restaurant va passer à 35-40. Les serveurs auront des gants blancs et des masques ont été conçus spécialeme­nt pour la maison. « J’ai aussi beaucoup réfléchi sur ma cuisine, on va raccourcir la carte » mais pas question d’augmenter les prix : « Je travaillai­s déjà presque uniquement avec des produits locaux, même si on ne communiqua­it pas trop dessus, donc cela ne va rien changer pour nous. » Michaël Fulci se veut être réaliste : « J’espère pouvoir faire mon chiffre d’affaires des mois d’hiver pour nous permettre de passer la saison. » En novembre, le chef et l’équipe ne prendront pas leur mois de vacances habituel. Tant mieux pour les gourmets qui pourront se régaler de gibier ou de châtaignes...

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(Photo J.-M. P.) Dès demain, Michaël Fulci sera aux fourneaux.

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