Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
ESTROSI HAUT LA MAIN À NICE
Le sortant Les Républicains n’a pas franchi la barre des 60 % mais l’emporte devant le frontiste Philippe Vardon et l’écologiste Jean-Marc Governatori
Dès cette semaine, avec notre majorité, nous serons à la tâche pour mettre en oeuvre le projet que vous avez validé si largement »… C’est parti pour un troisième mandat. Sans surprise, Christian Estrosi l’a emporté, hier à Nice, flirtant avec les 60 % à l’issue de la triangulaire. En 2014, au second tour, le sortant les Républicains avait obtenu 48,62 % des voix face à trois adversaires. Au pied de l’hôtel de Ville, Estrosi s’est adressé à ses administrés. En tant que maire de Nice le mieux élu depuis longtemps. Il le souligne. C’est vrai. Depuis un certain Jacques Médecin, passé au premier tour, en 1983. Une autre époque… Maire le mieux élu, certes, mais au regard d’un taux d’abstention historique, 72,2 %, davantage encore que lors du premier tour : 71,4 %. Maire le mieux élu depuis longtemps… qui espérait pourtant largement mieux.
« Rassembler »
C’est en tout cas conquérant qu’il est apparu dans l’embrasure de la porte de la salle des mariages. (LR) tour (RN) (AEI - EE-LV)
RAPPEL TOUR
Christian ESTROSI (LR) Philippe VARDON (RN) J.-M. GOVERNATORI (AEI - EE-LV) Mireille DAMIANO (Divers gauche) Benoît KANDEL (Divers droite) Patrick ALLEMAND (PS) Valéry SOHM (UPR) Estelle JAQUET (LO) , , ,
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Pas un mot sur la campagne. Pas un regard en arrière. Ou presque. Seulement pour rappeler, une fois de plus, qu’il est, qu’il a été le rassembleur. « Rassembler, mon maître mot tout au long de ces années, face à toutes les adversités. Rassembler en 2015 face à Marion Maréchal-Le Pen pour ramener
Christian Estrosi est apparu au pied de l’hôtel de Ville vers h , hier soir.
pour la première fois, depuis dix-huit ans, l’exécutif de notre région derrière les projets de Nice et des AlpesMaritimes. Rassembler au lendemain de la tragédie du 14-Juillet aux côtés des familles endeuillées pour redresser notre ville », a lancé Christian Estrosi, entouré de certains de ses futurs adjoints. Puis, une allusion, à peine voilée à Éric Ciotti : « Rassembler au cours de ces trois dernières années face à toutes les tentatives de division, en ne répondant jamais à quelques provocations que ce soit, considérant que ne pas insulter l’avenir conduit toujours à des réconciliations au service du seul intérêt général. » Rassembler encore « les Niçoises et les Niçois de toutes les conditions, lors de la crise sanitaire. Si Nice, mieux que d’autres, plus que d’autres, s’est illustrée avec un taux de circulation du virus extrêmement faible, c’est grâce à toutes les petites mains, les personnels soignants. » Mais pas seulement, Estrosi s’emballe : « Force est de reconnaître que les choix que j’ai faits depuis douze ans nous ont permis de préparer un peu cette situation pourtant inimaginable. »
Sécurité et verdure
Et le futur de Nice sera vert : « Nous allons continuer à végétaliser. » Pour la mobilité, personne ne sera laissé sur le bord de la piste… cyclable, si possible. Quant à la sécurité, « je resterai intransigeant », jure le maire. Et d’évoquer le futur hôtel de police sur le site de l’ancien hôpital Saint-Roch « d’ici trois ans ». Christian Estrosi se pose : « Je reste un homme de droite, je reste un gaulliste social ». Et pour faire taire les rumeurs qui le disent en partance pour un ministère, il jure, en ce soir de second tour, qu’il fera tout « depuis Nice car plus que jamais vous êtes, Niçoises et Niçois, ma priorité et ma boussole ». Paris pas en ligne de mire ? Sourires gênés de certains colistiers…