Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
À Garavan, les plagistes ont fait complet ce week-end
Ce n’est pas encore l’affluence des grandes journées d’été mais les clients sont de retour sur les plages privées. Les établissements ont même dû refuser du monde hier
Derrière leurs masques, les plagistes ont le sourire. Après une reprise en douceur depuis la réouverture le 2 juin, voilà deux week-ends que les plages privées affichent complet. Il est 14 h 30, hier, et les serveurs sont encore en plein service. Entre la salle de restaurant et les transats, les établissements ont été pris d’assaut. «Ce dimanche c’est la folie. Nous n’avons plus de matelas de libres. Nous avons été obligés de refuser des gens », confie Fernando Usai, gérant de la plage La Pergola.
La saison enfin lancée ?
Un soulagement pour les professionnels. Même si l’on est encore loin des affluences observées habituellement à cette période. « La semaine, c’est plus calme qu’un mois de juin normal. Les autres années, la saison était déjà bien lancée fin juin. Mais au vu des circonstances, c’est mieux que ce à quoi on s’attendait », confirme Claudio Battaglino, gérant de La Dolce Vita. « Dès les premiers jours, la clientèle locale était au rendez-vous », confirme Michèle Leoni, gérante de la plage Da Mitchou, qui tient à « remercier » ses clients fidèles. « Ici, c’est une plage de Mentonnais. Les clients viennent toute l’année. On ne rattrapera pas les mois perdus mais les gens sont là, c’est le plus important. » Depuis ce week-end, les touristes sont enfin de retour. «Les Italiens sont arrivés. Ceux qui ont des résidences secondaires à Menton ont déjà réservé des transats pour le mois de juillet, et certains même pour le mois d’août », affirme Fernando Usai, optimiste.
La saison serait-elle lancée ? «Il vaut mieux rester prudents, souligne Claudio Battaglino. Il faut continuer de montrer aux clients que les protocoles de sécurité sont respectés. Le matin, on voit les plagistes passer avec leurs mètres entre les transats pour vérifier les distances entre les matelas. » Dans chaque établissement, les bars sont désormais entourés de vitres en plexiglas. Les employés portent scrupuleusement leur masque, malgré la chaleur. Des conditions difficiles qui ne découragent pas les travailleurs saisonniers. « Cette année, on a une pile de CV comme ça qui s’accumule », mime Fernando Usai. Mais pour la plupart des établissements, les équipes sont déjà formées. « Trois de nos salariés sont encore au chômage partiel mais dès le 1er juillet, on sera au complet, explique Michèle Leoni. Ce week-end, on a fait venir trois extras. » Mais pas de nouvelles embauches de prévues. «Ontravaille toujours avec la même équipe. »