Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Malgré le confinemen­t, leur affaire a bien tourné

Beaucoup d’entreprene­urs et Certains sont en revanche de commerçant­s ont été lourdement touchés par la crise du Covid19. parvenus à maintenir leur activité… en se réinventan­t légèrement

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Dur dur d’exister et de faire tourner son commerce alors même que les Français étaient confinés. Ils sont nombreux les profession­nels à avoir vécu cette période en eaux troubles avec difficulté. Bonne nouvelle toutefois. Alors que l’activité économique repart, certains commerçant­s ont tiré leur épingle du jeu. Ils ont flairé le bon filon en ouvrant, sans le savoir parfois, le bon commerce, au bon endroit et au bon moment.

Bertin Gourmet : concept du traiteur-livreur

Pierre Bertin, cuisinier de formation, n’a pas pignon sur rue. L’idée de sa petite entreprise créée il y a un an? « Un laboratoir­e dans lequel je cuisine mes plats, que je livre ensuite. » Un concept qui à première vue paraît difficile à lancer, puisque, comme il le reconnaît, il fonctionne beaucoup grâce au boucheà-oreille. « Pendant le confinemen­t, mon chiffre d’affaires a explosé ! J’ai perdu ma clientèle de bureau, celle qui faisait appel à mes services quand elle n’avait pas le temps d’aller au restaurant mais qui a quand même envie de bien manger. Mais, en contrepart­ie, j’ai gagné une autre clientèle. Beaucoup de personnes âgées, notamment, qui ont apprécié ma cuisine ainsi que la livraison. Surtout pendant cette crise. Au final, ce confinemen­t a vraiment participé au lancement de mon activité. »

Rens. au 06.74.55.32.62. ou sur bertinetgo­urmet.fr

La Bonne boucherie n’a pas chaumé

Luis Fernandes n’en revient toujours pas, lui qui avait peur de voir couler sa petite affaire : «On a mieux travaillé que prévu. Pourtant, on s’était préparé au pire. Au final, ça m’a permis de connaître plus de personnes, à travers notamment les livraisons que l’on a faites. Et c’est grâce à la visibilité que la Ville nous a offerte à travers son site internet. On ne vend que du frais. Donc si les clients ne viennent pas, on jette. Au départ, on ne savait pas trop où on allait. Mais au final on est content d’avoir pu rester ouverts. Du coup, on a plus travaillé qu’en temps normal. Les gens sont venus faire des achats pour se faire à manger. Pour cuisiner pour leurs enfants, aussi, sachant qu’il n’y avait pas de cantine. Et puis ils ont fui les grandes surfaces qui étaient bondées de monde. Ils avaient peur de la pénurie alors, franchemen­t, les premiers jours, on s’est fait dévaliser. Alors même si on a retrouvé un rythme normal, on ne va pas s’en plaindre. »

Rens. au 04.22.10.33.47.

L’univers de la Guildive pour s’évader

Sylvie Richefeu n’a rouvert sa cave à rhum que le 1er mai, avant de se rendre rapidement compte que les clients n’attendraie­nt pas le déconfinem­ent pour passer commande. « Pendant le confinemen­t, j’ai reçu beaucoup de demande de livraisons de la part de personnes qui me découvraie­nt. Plus que d’habitude. Les gens avaient besoin de s’évader un peu je pense, à travers notamment les apéros en visio qui se sont multipliés. J’ai notamment vendu de très belles bouteilles. Les clients sont venus car ils avaient besoin de se faire plaisir, alors qu’ils ne pouvaient, par exemple, pas aller au restaurant. Tout ça m’a rassurée. Lorsque nous avons été déconfinés, ma clientèle est revenue tout de suite. Je ne vends pourtant pas un produit de première nécessité, mais du plaisir. »

Rens. au 04.93.34.13.13. ou sur univers-guildive.fr

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De gauche à droite, Pierre Bertin, Luis Fernandes et Sylvie Richefeu. Trois entreprene­urs et commerçant­s qui ont bien travaillé malgré le confinemen­t.(Photos
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J. T. et DR)
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