Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Bivouac-Napoléon : bientôt sans voiture ?
C’est la question que se posent l’association des commerçants de l’artère et la municipalité. Le projet de piétonnisation est à l’étude. Une réunion de concertation est prévue vendredi 3 juillet
Il est arrivé dans la rue en octobre dernier, lorsqu’il a ouvert son bar à vins Au comptoir, au numéro 16. Une rue à laquelle il pensait depuis longtemps, après avoir travaillé dans le Carré d’Or où il avait ouvert le Da Mimmo et le Posto Pubblico. Julien Buscicchio, 37 ans, restaurateur de père en fils, est le nouveau président de l’association des commerçants de la rue Bivouac-Napoléon. « Je l’ai créée en février dernier. Et puis il y a eu le confinement… » Cela ne l’a pas empêché d’essayer de mieux comprendre, en en rencontrant les acteurs, cette artère de 190 mètres de long, comprise entre la rue des Belges et la place du Général-de-Gaulle. Aujourd’hui, l’association compte 17 professionnels sur les 23 de cette « rue-village » comme l’a qualifié Julien Buscicchio. « Nous avons tous les commerçants caractéristiques d’un village dans cette artère : tabac, pharmacie, coiffeur, même un antiquaire qui fonctionne ici depuis des années et un photographe qui s’est installé là en 1946… »
Un super potentiel
Un bar à vins, le sien, qui propose une majorité de vins bio, biodynamiques et écoresponsables dans une ambiance année 80, un pub irlandais, un restaurant, un autre espagnol, une petite épicerie-restaurant qui ne fonctionne qu’avec les produits du coin et le fameux glacier Vilfeu, parmi les locomotives du quartier. « Je crois qu’il y a neuf habitants. Le reste des appartements a été commercialisé en AirBnb. » Une rue – village qui, il insiste, présente « un potentiel énorme » par son emplacement. Une parallèle à la Croisette et à la rue d’Antibes, à deux pas du palais des festivals, comment pourrait-il en être autrement ? « Il faut juste la booster un peu ». Pour Julien Buscicchio, la piétonnisation de l’artère le soir pourrait être un bon outil de promotion.
« On pourrait agrandir les terrasses et créer une belle ambiance le soir… » L’idée : une barrière qui se baisserait à 18 heures au niveau des rues des Belges et Jean-de-Riouffe. « Il n’y aurait pas vraiment de gêne occasionnée au niveau de la circulation : les automobilistes venant de la rue des Belges pourront tourner sur la rue d’Antibes, ceux de la rue Jean-de-Riouffe n’auraient qu’à pousser jusqu’à la rue Joffre. » La ville étudie cette proposition. Une réunion de concertation est prévue ce vendredi.